RMC pleure la mort d’un de ses plus grands serviteurs
L’ancien directeur technique de RMC est décédé. Il a consacré toute sa carrière à faire grandir cette radio monégasque.
Si la principauté de Monaco est connue dans le monde entier, c’est aussi, un peu, grâce à lui. Lucien Allavena, ancien directeur technique de Radio Monte-Carlo (RMC), est décédé le 31 juillet 2018, à l’âge de 88 ans. Une vie consacré à la radio, une de ses premières amours.
Il rejoint RMC en 1955 après des études d’ingénieur à l’école Violet. Il intègre les équipes techniques de cette radio née en 1943 à Monaco et détenu à 83% par l’Etat français et à 17% par l’Etat monégasque.
Technicien hors pair, il gagne définitivement ses galons en 1974, quand il trouve le lieu, organise la construction et dirige lui-même les travaux d’un centre d’émetteurs à Roumoules, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Un coup de génie. Ce plateau très étendu situé sur une hauteur, constitue un catalyseur parfait pour les ondes. RMC passe d’une audience de 4% au niveau national, à 12%.
Un très grand technicien
Cette prouesse technique lui vaut la décoration de chevalier de l’ordre national du mérite français. Henri Dolbois, conseiller à la cour des comptes et directeur général de RMC, la lui remet, en 1973. La principauté n’est pas en reste. Le prince Rainier III, puis le prince Albert II, lui offrent également des distinctions honorifiques.
Au cours des années qui suivent, Lucien Allavena est missionné par la Sofirad, la société de l’Etat français gérante de RMC, pour implanter la radio en Afrique et au Moyen-Orient.
Les années 90 sont plus difficiles. Les changements de gouvernement en France entraînent une instabilité chronique à la tête de la radio. Allavena en souffre même si son ancienneté et son expertise reconnue en font un interlocuteur privilégié, un référent écouté et respecté.
Retraité, ce gros travailleur choisi de se consacrer à sa famille. Cet homme discret avait deux fils, Jean-Luc et Jean-Charles, administrateur à l’opéra de Monte-Carlo et ex-conseiller national, et sept petites-filles.