Brève

Les complexes chantiers du département des Affaires sociales

L’actualité sociale de Monaco est particulièrement riche depuis un an. Et de nombreux dossiers sont encore sur le bureau de Didier Gamerdinger.

Depuis sa prise de fonction en juin 2017, le conseiller-ministre aux Affaires sociales et à la Santé, Didier Gamerdinger, ne chôme pas. Son département a déjà traité le complexe dossier du travail de nuit. Plusieurs mois de négociations ont été nécessaires avant d’aboutir au projet de loi, voté en juillet. Soit, un texte de 24 articles qui, selon le département des affaires sociales, concernera « 9 500 employés », 20 % du salariat.

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Actuellement, le département planche sur le travail le dimanche. Comme il l’a récemment confié à la presse, Didier Gamerdinger a reçu tous les acteurs concernés ces derniers mois. Le projet de loi, dont l’un des axes forts serait d’autoriser les commerces du Carré d’or et du Métropole Shopping Monte-Carlo à ouvrir plusieurs dimanches par an, est en cours d’écriture. Il devrait bientôt être bouclé.

Egalité homme/femme et refonte de la loi syndicale

Il s’attellera alors à la réglementation de l’intérim et à la question de l’égalité homme/femme avec la révision probable du statut de chef de foyer.

A Monaco en effet, la personne dans le foyer qui peut faire bénéficier ses ayants-droit de certaines prestations sociales comme les allocations familiales et la couverture maladie, ne peut être qu’un homme. Sauf si ce dernier n’exerce aucune activité professionnelle, ou s’il n’y a pas d’homme dans le foyer. Ce qui n’en reste pas moins une discrimination fondée sur le sexe. Didier Gamerdinger veut donc y mettre un terme. « Plusieurs observateurs sont venus vers moi pour me signifier qu’il n’était pas normal que dans les textes monégasques, le chef de foyer ne soit que l’homme, ou bien la femme, mais à titre subsidiaire, si elle n’a pas de conjoint par exemple. Ce n’est pas très égalitaire et pas très progressiste. Mon objectif est à présent d’assurer une égalité femmes/hommes. C’est vraiment fondamental », estime ainsi le conseiller-ministre.

Ce dernier abordera ensuite, début 2019, le dossier sans doute le plus délicat à gérer : la refonte de la loi syndicale. La question des critères de représentativité, en débat cet été, a déjà suscité une vague de contestations de la part de l’Union des Syndicats de Monaco (USM). Un vrai test pour le conseiller-ministre dont les capacités à négocier sont plutôt appréciées jusqu’à présent.