L’Union des syndicats de Monaco (USM) a manifesté sous les fenêtres de la direction de la Compagnie des autobus de Monaco (CAM), le 18 décembre. Le conflit social né cet été n’est pas terminé.
« Délégué du personnel attaqué = défense des salariés empêchée et droit de revendiquer entravée ». Après une première journée d’action le 29 novembre, une centaine de syndiqués de l’Union des syndicats de Monaco (USM) se sont donnés rendez-vous, mardi, sous les fenêtres de la direction de la Compagnie des autobus de Monaco (CAM).
« Nous sommes là pour protester contre l’entrave syndicale et les menaces que subissent certains délégués du personnel en principauté », a expliqué Christophe Glasser, secrétaire général de l’USM.
Le conflit social opposant depuis cet été une partie des salariés de la CAM à leur direction est la toile de fond de cette nouvelle affaire qui secoue la principauté. Pour rappel, ces derniers réclament un réexamen de leurs conditions de travail et, notamment, des cadences qui leur sont imposées en raison d’un imbroglio autour de la journée continue.
Des remous en interne
Mais ce conflit provoque des remous en interne. Le 1 novembre, la direction annonçait ainsi à huit délégués du personnel leur révocation. Des salariés de l’entreprise ont en effet réuni suffisamment de signatures pour déclencher une telle procédure, conforme à l’article 10 de la loi 459.
Stupeur du côté de l’USM qui dénonce une « pétition » sans fondement légal et des pratiques opaques imposées en catimini. « Nous contestons cette destitution, expliquent Marie-Paule Gardy-Lavogez et Yann Leveugle, deux des huit délégués du personnel. On a été élus par un vote, c’est un vote qui aurait dû nous destituer ». De fait, l’affaire pose un problème juridique complexe car ladite loi 459 sur le statut des délégués du personnel ne dit rien sur les modalités de leur révocation.
Le juge de paix, auquel a été demandé de constater une « irrégularité », a donc été sollicité. Affaire à suivre.