La Côte d’Azur a connu son lot de manifestations de Gilets jaunes ce week-end. Pour l’acte VIII de la mobilisation, la ville de Toulon, dans le Var, a en particulier été le théâtre d’affrontements violents.
On le disait moribond, en perte de vitesse, achevé par les fêtes de fin d’année et les interventions télévisées d’Emmanuel Macron. Mais, loin de « l’essoufflement » annoncé, le mouvement des Gilets jaunes a repris de la vigueur. Samedi 5 janvier, pour l’acte VIII de la mobilisation, 50 000 personnes ont encore défilé dans les rues en France dont 3500 dans Paris, la capitale – chiffres des autorités. Paris, où de nouveaux affrontements ont opposé manifestants et forces de l’ordre sur les bords de la Seine. Des individus sont même parvenus à pénétrer dans le ministère du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, accusé de mettre de l’huile sur le feu depuis le début de ce mouvement. Un mouvement parti d’une simple protestation contre la hausse des taxes sur les carburants.
200 Gilets jaunes à Nice, 2000 à Toulon
Dans les Alpes-Maritimes, on a manifesté principalement à Nice et à Toulon. 150 à 200 Gilets jaunes ont convergé vers la place Massena dans la capitale azuréenne. Ils sont arrivés en fin de matinée par petits groupes en provenance du stade de rugby de la Route 202, mais aussi de Biot et de Cannes La Bocca. Une mobilisation moins importante que lors des précédents week-ends.
Ce qui n’a pas été le cas dans le département voisin du Var où des Gilets jaunes ont installé un barrage filtrant autour du péage du Capitou. Comme autour de celui du Cannet-des-Maures où la mobilisation ne faiblit pas sur le rond-point d’entrée sur l’autoroute A8. Tout s’est déroulé dans le calme même si les pompiers et les forces de l’ordre sont intervenus dans la nuit de samedi à dimanche pour venir à bout d’un incendie qui s’est déclaré sur un campement au rond-point de la Victoire, à Mougins.
A Toulon, en revanche, où près de 2000 manifestants ont défilé dans le centre-ville, des incidents entre Gilets jaunes et forces de l’ordre ont éclaté tout au long du parcours. Blocages, feux de poubelle, gaz lacrymogène : une ambiance de guérilla urbaine a régné en marge de la manifestation. Un commandant de police a même été filmé en train de frapper très violemment des manifestants…