Pourquoi le nouveau directeur de la police azuréenne est-il surnommé « commissaire courage » ?
Il est le nouveau patron des policiers de la Côte d’Azur. Nommé officiellement directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) des Alpes-Maritimes en remplacement de Patrick Mairesse, Jean-François Illy a déjà une carrière bien remplie.
Diplômé de l’Ecole nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, près de Lyon, ce natif de la Drôme devient, en 1997, directeur de cabinet du préfet adjoint pour la sécurité en Corse.
Un poste qui correspond à cet homme de tempérament qui quitte pourtant ses fonctions en 2005. Il est nommé commissaire central à Sarcelles, dans le Val-d’Oise. C’est là que la France va entendre parler de lui.
Un rôle prépondérant lors des émeutes de 2007
Le 25 novembre 2007, un équipage de police entre en collision avec deux adolescents montés sur une moto. L’accident est fatal aux deux jeunes hommes. Très rapidement, des attroupements hostiles se forment autour des policiers qui abandonnent la scène. Alors qu’il n’est pas de service, Jean-François Illy se présente sur les lieux avec les secours. Il est alors pris à partie par une trentaine d’individus et littéralement roué de coups. C’est le début d’une violente émeute de trois jours. Illy s’en sort avec trois côtes brisées, dont l’une a perforé un poumon. Mais il gagne, par la même occasion, le surnom de « commissaire courage ». Car, malgré le lynchage dont il a été victime, le chef des policiers fait tout pour apaiser les tensions.
Habitué des coups durs, apprécié par ses hommes, c’est encore lui qui est chargé en décembre 2017 de superviser la traque de Chérif Chekatt, le terroriste de Strasbourg.
En 2008, il a été fait chevalier de la Légion d’honneur.
Amateur d’arts martiaux, le nouveau patron des policiers azuréens a la réputation d’être un homme calme et réfléchi. Les 1 900 policiers azuréens qu’il dirige désormais ne s’en plaindront pas.