Brève

Musée des timbres et des monnaies : des collections réputées dans le monde entier

A la fin du XIXe siècle, le prince Albert Ier rachète une collection de timbres monégasques. Cette dernière est transmise de génération en génération jusqu’au prince Rainier III qui fonde un musée exceptionnel consacré à la philatélie et à la numismatique.

Ici, on peut se procurer tous les produits philatéliques et monétaires disponibles sur le Rocher et effectuer une plongée passionnante dans l’histoire de la principauté. Ici, c’est le musée des timbres et des monnaies de Monaco, créé par ordonnance souveraine du prince Rainier III, en 1995. Ouvert au public en 1996, il accueille les collections philatéliques et numismatiques des princes de Monaco, réputées dans le monde entier pour leur rareté. Les techniques les plus modernes ont été convoquées pour mettre en valeur ce patrimoine d’une valeur inestimable. Ainsi, la fibre optique, préservant les documents de l’échauffement tout en offrant un excellent rendu des couleurs, a été privilégiée pour l’éclairage.

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Une collection familiale

Le prince Albert Ier de Monaco est le premier membre de la dynastie Grimaldi à s’intéresser aux timbres. A la fin du XIXe siècle, il rachète la collection du pasteur anglais G.G. Barbier et la lègue à son successeur Louis II, qui l’enrichit considérablement avant de la céder à son tour à son petit-fils, Rainier III. C’est elle qui se donne à voir aujourd’hui au public au sein d’un ensemble philatélique et numismatique de premier plan réparti sur deux grands espaces. Dans un souci de pédagogie, des machines et des outils qui plongent le visiteur dans les processus de fabrication sont également exposés.

Des pièces philatéliques rares

Ainsi, dans la salle des timbres, une imprimante rotative, massive, attire immédiatement l’attention. Elle imprima une grande partie des timbres monégasques entre 1937 et 1990. Parmi l’abondante production de cette période, un timbre géant de la princesse Grace trône en bonne place dans l’espace d’exposition et provoque immanquablement des bouffés de nostalgie.

Mais les premiers timbre monégasques furent créés en 1885 par le prince Charles III, après l’adhésion de la principauté à l’Union postale universelle, une organisation créée en 1874 pour faciliter les échanges postaux internationaux. La philatélie monégasque se référait alors à la Convention de voisinage conclue avec la France le 9 novembre 1865 en application du traité du 2 février 1861. Nombre de pièces rares s’exposent ainsi à côté d’anciens cachets d’oblitération. Plus loin, toutes les étapes de fabrication sont présentées : modèle de découpage, cylindre de chromage…

Une variété impressionnante de monnaies

Côté monnaie, la variété impressionne. Les premières monnaies monégasques furent créées en 1640 par le Prince Honoré II et étaient émises par référence au système niçois du duc de Savoie. Mais, en 1643, Louis XIV accorde au prince monégasque le bénéfice de la libre circulation en France de ses monnaies d’or et d’argent, sous réserve qu’elles soient alignées sur les monnaies françaises correspondantes. La règle prévaut alors pour toutes les monnaies monégasques jusqu’à la création de l’Euro, le 1er janvier 2001. Aujourd’hui, les « euros monégasques » circulent partout dans le monde, la principauté disposant d’un quota annuel dans les mêmes conditions que tous les autres membres de la zone. Se côtoient ici des pièces en or de 100 euros, en argent de 10 euros, mais aussi une pièce courante de deux euros, à l’effigie du prince Albert II.

La visite s’achève par la présentation du balancier qui servit à produire quantité de pièces dans l’atelier monétaire installé au palais princier pendant deux ans, en 1837-1838.

Numismates, philatélistes mais aussi simples curieux trouveront donc leur bonheur dans ce musée enchanteur où, chaque année, des expositions de timbres et de monnaies sont organisées.

Musée des Timbres et des Monnaies de Monaco. 11 terrasses de Fontvieille. Ouvert tous les jours de 10 h à 17 h.