Alors que se profile un 19e week-end de mobilisation, la préfecture des Alpes-Maritimes a prononcé une interdiction de manifestation dans le centre-ville de Nice.
Après une 18e journée de mobilisation des Gilets jaunes marquée par des violences sur les Champs-Elysées, samedi 16 mars à Paris, les élus municipaux craignent le pire pour le week-end prochain. Pour le 19e épisode du mouvement, plusieurs « appels nationaux » ont ainsi été lancés sur les réseaux sociaux, à Nice, mais aussi à Toulouse ou Montpellier.
Interdiction prononcée par la préfecture
Le maire de Nice Christian Estrosi a donc pris les devants, dès mardi, en demandant au gouvernement l’interdiction du rassemblement dans le centre de la capitale azuréenne. Lundi, le Premier ministre Edouard Philippe avait annoncé l’interdiction de manifester « chaque fois qu’il le faudra« , dans les quartiers « les plus touchés« , « dès lors que nous aurons connaissance d’éléments ultras et de leur volonté de casser »
Une interdiction finalement prononcée par la préfecture. Au grand soulagement du Syndicat des hôteliers niçois dont le président Denis Cippolini a publiquement tiré la sonnette d’alarme cette semaine. Lors d’une présentation du bilan tourisme le 7 mars dernier, David Lisnard, président du Comité régional du tourisme avait évoqué « des répercussions notables sur certains types de séjour en 2019 », du fait des manifestations des Gilets jaunes sur la Côte d’Azur.
Notons qu’en quatre mois de mobilisation, avec des effectifs fluctuants au gré des semaines, Nice n’a pas connu de débordements notables. Mais la municipalité craint que la ville ne bascule à son tour ce week-end, notamment en raison de la rencontre entre Emmanuel Macron et le président chinois Xi Jinping sur la Côte d’Azur.