La stratégie plus que discutable de Ferrari a éliminé Charles Leclerc dès la première phase des qualifications. Chez lui, le Monégasque partira 16e d’une course ou les Mercedes s’élanceront en tête.
Et dire que, ce matin, il avait signé le meilleur chrono de la troisième et dernière séance d’essais libres ! Mais, victime d’une erreur stratégique de Ferrari en qualifications, ce samedi après-midi, Charles Leclerc partira 16e sur la grille dimanche.
Dur à avaler pour le Monégasque, sans doute victime de son statut de son second pilote au sein de la Scuderia, malgré les – molles – dénégations de ses dirigeants à ce sujet..
« Jeter une qualif comme ça, c’est vraiment dommage »
Qu’on en juge. A trois minutes du terme de la Q1, Sebastian Vettel doit rentrer au stand après que le pneu arrière gauche de sa monoplace a heurté un rail de sécurité. L’Allemand est alors en retard de trois dixièmes et risque l’élimination. Toutes les équipes techniques s’affairent autour de lui pour le renvoyer en piste. Pendant ce temps, Leclerc, 12e, possède un dixième d’avance sur la zone rouge. Suffisant pense les stratèges de Ferrari qui ne lui font faire que le nombre de tours nécessaire à l’obtention d’un bon temps pour passer sans encombre en Q2. Las ! Tandis que le Monégasque ronge son frein dans les stands, de nombreux pilotes en danger améliorent leur temps et Vettel, reparti en piste, signe le meilleur chrono de Q1 sur le fil… ce qui fait sortir Leclerc des quinze premiers au dernier moment. Ubuesque !
« Jeter une qualif comme ça, c’est vraiment dommage, a regretté le Monégasque sur Canal +. Ce n’est pas facile à accepter. Le week-end est gâché, c’est sûr. Je n’ai pas d’explication pour le moment. C’est toujours un plaisir d’être chez Ferrari mais là c’est difficile à vivre. Ce sera une course plus que compliquée. »
Certes. Sur un tracé où les dépassements sont particulièrement difficiles et donc très rares, cette 16e place s’avère un handicap sérieux pour le Monégasque. 4e, grâce à cette stratégie plus que discutable, Vettel tentera de sauver l’honneur de Ferrari. Devant, les Mercedes de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas partiront en pole position, juste devant la Red Bull de Max Verstappen. Comme si l’histoire avait décidé de se répéter en cette saison 2019.