Le réalisateur Luc Jacquet vient d’immatriculer sa société à Monaco. Elle sera la première à expérimenter les levées de fonds en cryptomonnaies autorisées par le gouvernement.
Mardi, le prince Albert II et le délégué interministériel à la transition numérique Frédéric Genta, ont dressé un premier bilan de la « révolution numérique » monégasque. On apprenait alors que la principauté allait s’ouvrir aux levées de fonds en cryptomonnaies (ICO). Une grande première éprouvée par la société du cinéaste Luc Jaquet. Ce dernier va en effet installer ses équipes de production en principauté. Auréolé d’un Oscar en 2006 pour son film-documentaire mondialement connu La Marche de l’empereur, Luc Jacquet a également reçu un prix de la Fondation Prince Albert II en 2017. Il connait donc bien Monaco et s’est dit ravi d’avoir la possibilité d’y trouver « de nouvelles méthodes financières pour faire du cinéma, facilitées par le numérique ».
Monaco : « Un terrain audacieux »
Concrètement, il s’agit de financer des projets par des actifs numériques, échangeables contre des cryptomonnaies. Les jetons donneront ainsi droit à des revenus financiers en fonction de la performance des films.
Jacquet vient donc de créer une société immatriculée sur le Rocher. Baptisée Icebreaker, elle sera la première à expérimenter cette méthode sur le territoire monégasque. « J’ai trouvé à Monaco, un terrain audacieux, explique le réalisateur. Je mets mon nom et ma réputation en avant, le gouvernement nous fait confiance et donne ainsi une garantie sans faille à nos futurs investisseurs ».
Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Frédéric Genta table sur une dizaine d’ICA par an, capables de créer 150 emplois. Si Luc Jacquet est une sorte de pionnier en la matière, la transition numérique est loin d’être achevée à Monaco !