Lancement du premier satellite monégasque prévu pour 2020
Au cinquième étage du Triton dans le quartier industriel de Fontvieille, la jeune société Orbital Solutions travaille sur un nanosatellite nommé ASM1 Cicero. Un bijou de technologie, pesant seulement 15 kg, destiné à recueillir des données atmosphériques.
Auparavant réservée aux États ou groupes gouvernementaux, l’occupation de l’espace s’ouvre aujourd’hui aux sociétés privées. Le progrès technologique a fait un bond à travers la miniaturisation et il en est de même pour les satellites. Plus besoin de peser des tonnes et coûter des centaines de millions d’euros pour atteindre une orbite terrestre. Avec un budget d’un peu plus d’un million d’euros, les trois ingénieurs d’Orbital Solutions ont équipé leur satellite d’une multitude de modules, de circuits complexes et de nombreux capteurs solaires pour alimenter la batterie à plus de 400 kilomètres d’altitude.
Un objectif scientifique et météorologique
Avec le dérèglement climatique qui s’intensifie, la précision des informations atmosphériques s’avère d’une importance capitale. Par le biais d’un système de radio occultation, l’ASM1 Cicero va récolter des données brutes dans le but de perfectionner les modèles de prévisions des spécialistes. Encore en phase de production et d’assemblage, il devra ensuite subir l’ensemble des tests de fonctionnement et de résistance pour envisager le voyage. D’un point de vue technique, les divers composants doivent être opérationnels. Le nanosatellite doit également être capable de supporter les chocs et les différences de températures pour perdurer entre 4 et 5 ans dans l’espace.