Report des JO 2020 : Comment les sportifs monégasques ont accueilli la nouvelle ?
Après l’officialisation du report des Jeux Olympiques à 2021, les athlètes monégasques en route pour Tokyo ont livré leurs impressions pour Monaco Tribune. Tour d’horizon avec Hugo Micallef, Lucas Catarina, Xiao Xin Yang, Quentin Antognelli et Kévin Crovetto.
Hugo Micallef (Boxe)
« J’espérais que les Jeux Olympiques puissent se tenir à la date initiale, mais j’étais conscient des enjeux et des problèmes liés à la pandémie du coronavirus. Au fond de moi, je m’attendais à ce que les JO soient reportés, explique le boxeur monégasque, confiné avec son entraîneur et son préparateur physique à Monaco. Cette décision m’a déstabilisé, mais je ne suis pas surpris. Je vais désormais discuter avec mon agent pour voir ce que l’on va faire. Si je passe professionnel dès la rentrée, comme prévu à la base, ou si je reste amateur jusqu’aux JO. Mais dans tous les cas, l’objectif est d’aller à Tokyo l’an prochain. »
Lucas Catarina (Tennis)
« On s’y attendait. Ce n’était plus qu’une question de temps. La situation actuelle dépasse tellement le sport, souffle Lucas Catarina, entre deux séances de renforcement musculaire dans son parking. Pour moi, ce n’est pas forcément une déception. Cela me laisse une année de plus pour m’améliorer, progresser et prendre des places au classement ATP. Les Jeux Olympiques doivent rester une grande fête. L’an prochain, au moins, tous les athlètes partiront sur un même pied d’égalité. Pour l’équité, c’est mieux. »
Xiao Xin Yang (Tennis de table)
« Je pense que c’est une bonne nouvelle pour tout le monde, confie la pongiste monégasque, confinée chez elle à Paris. La situation actuelle n’est pas facile à vivre pour les athlètes et tous les bénévoles. D’un point de vue sanitaire, ce report est la meilleure solution. Après, c’est sûr que sportivement, j’étais un peu déçue quand j’ai appris la nouvelle. Tout est reporté d’un an. On est un peu dans l’incertitude concernant les qualifications. Mais le sport passe au second plan. »
Quentin Antognelli (Aviron)
« Quand on s’entraîne pendant près de quatre ans, cette décision nous met forcément un coup au moral, regrette Quentin Antognelli, confiné près d’Oxford, en Angleterre, aux côtés de quatre autres rameurs. J’avais prévu de finir mes études avec plus de tranquillité l’an prochain, mais je vais devoir repartir sur une année très chargée comme celle qui vient de s’achever. On est aussi déçu car nous allons manquer toute la saison et notamment la plus grosse régate anglaise. Il va falloir attendre au minimum septembre et les Championnats de France pour retrouver un plan d’eau. »
Kévin Crovetto (Gymnastique)
« Je comprends tout à fait cette décision. La santé passe avant tout. Nous traversons une crise sans précédent à l’échelle planétaire. Le report des JO est tout à fait justifié, estime Kévin Crovetto, qui entend profiter du confinement pour soigner ses derniers bobos, lui qui est resté en convalescence après une rupture du tendon du biceps. Il faut savoir faire la part des choses. Le sport et les Jeux Olympiques sont importants, mais par rapport à l’ampleur de la pandémie, le CIO a pris la bonne décision. On ne peut pas se lamenter au regard du personnel médical qui traverse lui une période très compliquée. »