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Interview

Erwan Grimaud, fondateur de MC CLIC : « On ressent un véritable mouvement de solidarité »

Erwann Grimaud, fondateur de MC CLIC
Erwann Grimaud, fondateur de MC CLIC

Spécialisé depuis près de neuf ans dans la fabrication de drones via des imprimantes 3D, Erwan Grimaud s’est tourné depuis quelques semaines vers la production de masques aux allures de Dark Vador, afin de préserver la santé des Monégasques. Convié ce jeudi soir à un Business Time Virtuel organisé par la Jeune Chambre Économique de Monaco (JCEM), où seront également présents Anne Caravel, titulaire de la pharmacie du jardin exotique et Frédéric Platini, secrétaire général de la Croix-Rouge monégasque, le fondateur de MC CLIC nous a accordé une interview. Extraits.  

Erwan, parlez-nous de votre initiative. Comment vous est venu l’idée de concevoir des masques avec vos imprimantes 3D ?  

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Des amis à moi m’ont dit : « Erwan, tu as des imprimantes 3D, il n’y a pas de masques. Tu ne peux pas nous en fabriquer ? » À partir de là, on a regardé ce que l’on pouvait faire. On a vu que les fichiers n’étaient pas top, mais on en a trouvé un qui nous plaisait assez, alors on l’a modifié, on l’a rendu étanche et on l’a mis en fabrication. De là, on est parti sur la fabrication de visières, qui ont passé la norme auprès du CHPG et qui ont été validées par l’hygiène. Ce sont des masques en plastique dur, pas forcément très confortable, mais avec un filtre FFP2 à l’intérieur. Nous en avons produits plus de 2000. Actuellement, je fabrique des ouvertures de portes afin de pouvoir les ouvrir avec les coudes. C’est ce que m’ont demandé les soignants.

 Comment faites-vous pour vous adapter à ces nouvelles fabrications ?

(Il sourit) On peut dire que ça change, c’est sûr. D’habitude, nous produisons des drones et des systèmes automatisés, qui enveloppent l’aérien, le terrestre et l’aquatique. C’est très différent, mais c’est aussi passionnant. Cela nous demande plus de productions, des journées qui s’étalent de 8 heures à 1 heure du matin, afin de pouvoir répondre correctement à la demande et dans les délais pour les gens qui en ont besoin. Mon équipe et moi-même faisons le maximum pour faire ce nécessaire.

Vous serez ce jeudi 23 avril l’un des trois intervenants du Business Time Virtuel « Ces acteurs monégasques qui se réinventent face à la pandémie. » Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est une superbe initiative. La plateforme est géniale et la façon dont cela a été mis en place aussi. Je tiens à remercier la Jeune Chambre Économique de Monaco pour cette belle initiative. Nous allons pouvoir échanger sur nos activités respectives en cette période de crise. On ressent un véritable mouvement de solidarité, notamment de la part du Gouvernement, de la Croix-Rouge et des pharmacies. Il faut continuer.

Vous êtes aussi à l’origine du concept des « Battle des immeubles », qui mobilisent les Monégasques pour témoigner leur soutien aux personnels soignants.

On en a discuté avec le centre de presse, c’était une idée commune et on s’est dit que ça allait être génial. Il nous fallait une vraie voix intéressante donc nous avons appelé Ferxel Fourgon. Je pense que c’était le seul qui avait la carrure pour mener ce projet. C’est un plaisir de faire cela tous les soirs et de rigoler en rendant la vie moins pénible en cette période de confinement.

INTERVIEW : Comment la Croix-Rouge monégasque gère-t-elle la pandémie ? Frédéric Platini, secrétaire général de la CRM

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