La Fondation Princesse Charlène de Monaco impliquée en Amérique du Nord
Installée à Washington aux États-Unis et à Montréal au Canada, la Fondation Princesse Charlène de Monaco a traversé l’océan Atlantique pour mettre en oeuvre son projet en Amérique du Nord.
Créée en 2012, la mission de la Fondation Princesse Charlène de Monaco est de soutenir des projets mettant en avant l’importance de la sécurité en milieu aquatique, comme la Princesse le site elle-même : « Trop d’enfants meurent chaque année parce qu’ils ne savent pas nager, alors le simple apprentissage de la natation pourrait sauver leur vie ». Afin que sa mission soit écoutée à travers le monde, la Princesse a choisi des ambassadeurs sportifs pour sensibiliser l’opinion publique aux dangers de l’eau afin d’enseigner aux enfants les mesures de prévention.
Les dangers de l’eau en quelques chiffres
- On estime à 320 000 le nombre annuel de décès par noyade au niveau mondial
- Plus de 40 personnes décèdent par heure
- Plus de la moitié des noyés ont moins de 25 ans
- Les enfants de moins de cinq ans sont les plus touchés
- La noyade est l’une des 5 principales causes de décès chez les enfants de 1 à 14
Sauver des vies en luttant contre la noyade
La fondation qui est représentée dans 20 pays à travers le monde a mis en place de nombreux programmes « Learn to Swim, pour l’apprentissage de la natation » et « Water Safety, pour la prévention de la noyade ». Afin que les missions et les actions de la fondation soient entendues, la Princesse Charlène a fait appel à des sportifs de haut niveau pour être les ambassadeurs de la fondation dans leurs pays respectifs. Pilote de course, skieur, nageur ou encore surfer n’ont pas hésité à répondre présent pour aider la fondation à développer et mettre en lumière des jeunes talents issus de leurs pays.
Une belle collaboration entre le Québec et la Principauté
Alexandre Bilodeau, double champion olympique de ski a été nommé ambassadeur de la fondation au Québec en 2014. Un honneur pour le double médaillé d’or en ski acrobatique qui a accepté sans hésitation : « C’est un honneur pour moi de supporter Princesse Charlène dans sa mission, de sensibiliser l’opinion publique aux dangers de l’eau, d’enseigner aux enfants les mesures de prévention et de leur apprendre à nager. Partout dans le monde, les enjeux vis-à-vis de la noyade sont réels et en tant qu’ambassadeur je tente de supporter la fondation dans le déploiement d’initiatives au Canada ».
La Fondation Princesse Charlène s’est jointe au côté de la Société de sauvetage pour aider à consolider le programme Nager pour survivre, comme le précise l’ambassadeur de la fondation au Canada : « La Fondation Princesse Charlène de Monaco a permis d’élargir le programme Nager pour survivre à davantage d’enfants mais également a permis à la Société de sauvetage d’influencer à la hausse les soutiens financiers des paliers gouvernementaux vue l’importante contribution annuelle de la Fondation Princesse Charlène de Monaco ». La Société de sauvetage qui est un organisme à but non lucratif a été créée dans le but de favoriser les interactions sécuritaires avec l’eau afin de prévenir les noyades et autres traumatismes.
Alexandre Bilodeau : « Le sport a été ma plus belle école de vie »
Alexandre Bilodeau est un sportif connu pour ses efforts philanthropiques auprès de causes qui lui tiennent à cœur. Une rencontre avec la Princesse Charlène en 2010 va lui permettre de concrétiser son engagement pour la lutte contre la noyade. « J’ai rencontré Princesse Charlène lors des Jeux olympiques de Vancouver en 2010. Nous avons eu la chance de discuter pendant plusieurs heures sur plusieurs sujets dont nous partageons un intérêt commun. Quelque temps plus tard, Princesse Charlène cherchait des ambassadeurs pour sa fondation qui partagent les mêmes valeurs qu’elle pour la supporter dans les efforts de sa fondation partout dans le monde. La Princesse Charlène s’est souvenue de notre rencontre et m’a recontacté en 2012 pour sonder mon intérêt envers sa mission », souligne le champion olympique en ski acrobatique.
Considérant que la noyade est une des plus grandes causes de mortalité dans le monde, Alexandre Bilodeau de nature actif et engagé ne pouvait pas rester les bras croisés face à cette situation. « Le sport a été ma plus belle école de vie en raison des valeurs de dépassement de soi, de la volonté de réussir et des moments inoubliables que j’ai pu vivre. En faire la promotion sera un plaisir sans cesse renouvelé et une source naturelle de motivation, car ces valeurs sont un précieux gage de réussite, quel que soit la flamme qui nous anime », ajoute le double champion olympique.
Sylvie Bernier : « Mon projet de vie! »
Pour Sylvie Bernier, championne olympique de plongeon en 1984 et marraine d’honneur de Nager pour survivre, c’était une évidence pour elle de participer au programme : « Mon projet de vie! Nager pour survivre peut sauver la vie de milliers de jeunes de la noyade et en tant que marraine d’honneur, je mettrai tout en œuvre pour contribuer à la réussite et à l’accessibilité de ce programme. En plus de sauver des vies, ce programme permet à des milliers d’enfants de découvrir les plaisirs des activités aquatiques en toute sécurité ».
Une histoire familiale tragique renforce encore plus l’engagement de la sportive : « Le 24 juillet 2002 restera à jamais graver dans ma tête et mon cœur. Ce jour-là, mon neveu Raphaël, cinq ans, s’est noyé sous mes yeux lors d’une randonnée familiale en canot sur la rivière Nouvelle en Gaspésie. Le livre que j’ai écrit en 2018 « Le jour où je n’ai pas pu plonger » raconte la culpabilité de ne pas avoir plongé pour tenter de dégager mon neveu coincé sous le bateau. Tous les experts ont confirmé que j’aurais aussi été avalée par ce vortex sous l’embâcle et je n’aurais pas survécu à ce plongeon dans la rivière. J’ai véritablement vécu le plus beau moment de ma vie dans l’eau en remportant la médaille d’or aux Jeux olympiques de Los Angeles en plongeon et j’ai aussi vécu le pire moment de ma vie dans l’eau ! Comment arriver à concilier les deux ? »
C’est pour une de ces raisons que la Société de sauvetage existe, afin que la norme Nager pour survivre soit disponible minimalement aux 94 000 élèves de 3e année du primaire à travers le Québec.
33 000 enfants et 99 000 leçons
C’est depuis septembre 2013 que la Fondation Princesse Charlène de Monaco soutient le projet Nager pour survivre à Montréal et ses environs. Grâce cette collaboration, plus de 11 100 enfants âgés de 8 et 9 ans ont bénéficié de ces leçons. D’ailleurs un programme qui s’adresse à tous les enfants, comme le mentionne Sylvie Bernier : « L’objectif de la fondation a toujours été de prioriser les élèves des écoles primaires ayant des indices socio-économiques faibles, écoles dites défavorisées, afin de s’assurer que tous les élèves puissent apprendre à nager pour survivre ».
Le rôle de la Fondation Princesse Charlène au Canada et aux États-Unis compte beaucoup pour le programme Nager pour survivre : « Depuis le début de cette collaboration, plus de 33 000 enfants âgés entre 8 et 12 ans, financé par la fondation, ont bénéficié de 99 000 leçons, incluant 99 000 heures en piscine et 25 000 heures sur la sécurité aquatique. D’ailleurs, je remercie personnellement Charlène de Monaco pour son soutien depuis le tout début du déploiement de ce programme au Québec », tient à préciser la championne olympique en plongeon.
La deuxième cause de décès chez les jeunes enfants
Le programme Nager pour survivre qui a été créé par la Société de sauvetage a été conçu à la suite de plusieurs recommandations de coroners à travers le pays, afin de diminuer le nombre de noyades chez les enfants. En effet, pour la plupart des noyades, elles se produisent de manière inattendue et plusieurs jeunes se disent capables de nager, mais le sont-ils vraiment? Savoir se baigner est une chose, savoir nager en est une tout autre. En 2018, la Société de sauvetage avait recensé 58 noyades. Un chiffre qui malheureusement augmente, car cette année on recensait déjà 50 noyades en date du 25 juillet 2020. Comme le souligne la marraine du programme : « Au Canada, la noyade est la deuxième cause de décès chez les jeunes enfants. Le constat est le même d’année en année : la majorité des gens qui se noient n’avaient pas même l’intention d’aller dans l’eau. Leur immersion a été soudaine et inattendue ».
Trois séances d’une heure en piscine pour prévenir la noyade
Un programme primordial qui va au-delà de l’apprentissage, mais qui permet aux enfants de favoriser l’estime d’eux et d’augmenter leur confiance en eux. Un apprentissage bénéfique et sauveur de vie qui est composé de trois séances d’une heure en piscine. Le déroulement du programme consiste à évaluer les habiletés aquatiques de chaque enfant et de leur enseigner les habiletés de base nécessaires pour survivre à une chute inattendue en eau profonde.
Un programme qui a beaucoup de succès et qui est apprécié aussi bien par les élèves que par les enseignants. « Plusieurs souhaitent renouveler l’expérience lors de la prochaine année scolaire. Les élèves sont heureux de relever les défis, d’apprendre et de comprendre les bases nécessaires pour survivre à une chute inattendue. Les élèves sont souriants et participent bien aux activités théoriques et pratiques. De plus, la pratique du programme Nager pour survivre, favorise la concentration et l’apprentissage lors du retour en classe. Les élèves sont plus calmes et mieux disposés à l’apprentissage ».
Des résultats convaincants depuis la création du programme
Chaque année de plus en plus d’enfants participent au programme Nager pour survivre. Grâce aux campagnes de prévention de la Société de sauvetage, on observe une tendance à la baisse du nombre annuel de noyades au Québec. L’accessibilité du programme a permis à de nombreux enfants de profiter des structures de l’organisme à but non lucratif, comme le mentionne Sylvie Bernier : « Depuis le lancement du projet en 2010, 39 217 élèves ont déjà bénéficié de la certification Nager pour survivre. Pour l’année scolaire, 2019-2020, près de 12 500 élèves étaient déjà inscrits afin de suivre le programme. Malheureusement, avec la situation qu’on connaît concernant la COVID-19, certains de ces élèves n’ont pas pu participer à la formation au complet, mais nous avons bon espoir de pouvoir nous reprendre avec eux l’an prochain ». Malgré que chaque noyade en est indéniablement une de trop, on constate que le taux de noyades a diminué pour la plupart des groupes d’âge au Canada par rapport aux cinq dernières années.
La Fondation Princesse Charlène de Monaco veut s’étendre davantage dans le reste du Canada
Cette collaboration entre la fondation et la Société de sauvetage est loin de s’achever, tous deux continuent à unir leurs forces pour lutter contre la noyade et à s’étendre davantage dans le reste du pays, comme le souligne l’ambassadeur de la fondation, Alexandre Bilodeau : « Le programme Nager pour survivre mis en place par la Société de sauvetage effectue un excellent travail. L’objectif serait de déployer l’accessibilité à ce programme à davantage d’enfants dans la province. Également, j’aimerais élargir le support de la Fondation de Princesse Charlène de Monaco dans d’autres provinces du Canada ». Ces objectifs peuvent être atteints grâce à la relation que détient la fondation avec la Société de sauvetage, malgré les 7 300 km qui les séparent « Le personnel de la fondation est dédié et très présent lorsque leur soutien est requis dans le suivi des contributions de la fondation », explique Alexandre Bilodeau. Pour sa part Sylvie Bernier souhaite que le programme Nager pour survivre atteigne : « 115 000 jeunes d’ici la fin de l’année scolaire 2021-2022 » et qu’il n’y ait plus de victimes de la noyade.
Événement : La Société de sauvetage tiendra son Forum annuel 2020 du 10 au 13 septembre 2020. Tous les moniteurs, formateurs, entraîneurs, athlètes et sauveteurs du Québec sont invités à ce grand rassemblement virtuel. Ce sera l’occasion d’échanger et de parfaire vos connaissances grâce aux ateliers et conférences. Webinaires, conférences, formations, podcasts et requalifications sont au menu pour cette formule virtuelle du Forum annuel. Pour plus d’informations, visitez la page de Société de sauvetage.
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