Covid-19 : Comment vont les jeunes ?
Confinement, couvre-feu et distanciation sociale. Autant de mesures sanitaires qui ont fortement bousculé les habitudes des jeunes monégasques et qui pèsent lourdement sur leur moral. Alors que la France vient de lancer des forfaits de séances prépayées chez des psychologues pour les enfants et adolescents déprimés par la pandémie, la Commission de l’éducation, de la jeunesse et des sports de Monaco espère créer un nouveau poste notamment dédié à la santé mentale des jeunes.
Selon un récent sondage réalisé par le média français l’Étudiant aux côtés des groupes BVA et Orange, 74% des jeunes français âgés de 15 à 20 ans ressentent une perte de motivation et 71% d’entre eux ont l’impression de décrocher, à cause de la crise sanitaire de la Covid-19. En France, Emmanuel Macron a annoncé la création d’un forfait de dix séances prépayées chez un psychologue pour chaque enfant ou adolescent déprimé, le mercredi 14 avril dernier. En 2020, 40% des parents français ont déclaré avoir perçu des signes de détresse chez leur enfant pendant le premier confinement, selon un article publié le 14 avril dernier par le média Le Monde.
Une préoccupante dégradation de la santé mentale des jeunes
À Monaco, la santé mentale de la jeunesse se dégrade tout autant. « Cette crise sanitaire est particulière, puisqu’elle s’inscrit dans une durée hors norme et demande à tous les jeunes des efforts conséquents quant à leur année scolaire, notamment concernant leurs libertés publiques », a expliqué Marc Mourou, Président de la Commission de l’éducation, de la jeunesse et des sports, lors d’une interview accordée à Monaco Hebdo, le 31 mars dernier. « La jeunesse en a fortement ressenti des effets, aussi bien en termes de santé mentale, d’orientation professionnelle, ainsi que sur leur vie sociale dégradée d’une manière globale », a-t-il précisé. « Avec le Président du Conseil national, Stéphane Valeri, nous avons donc proposé au Gouvernement Princier la création d’un poste de délégué interministériel chargé de la jeunesse, lors de la séance publique du 10 mars dernier. Celui-ci permettrait de gérer de manière transversale, et donc plus efficace, l’ensemble de ces questions en lien avec les services concernés.»
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