TRANSITIONS. Entre économies et écologie, quelle est la meilleure source d’énergie à Monaco ?
Dans cette nouvelle série d’articles, Monaco Tribune se penche sur les différentes transitions opérées en Principauté, dans le domaine du numérique, de l’énergie ou des transports et de leur impact sur les usagers locaux. Ce troisième article est consacré à la question de l’énergie.
Nucléaire, solaire, géothermique, hydroélectrique… De quelle source d’énergie proviennent notre électricité ou notre chauffage ? Avec sa démarche éco-responsable, la Principauté oeuvre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, en particulier en provenance des bâtiments.
Moins chères mais extrêmement polluantes, les énergies fossiles (charbon, fioul et nucléaire) tendent à disparaître en Principauté. Le fioul sera interdit au 1er janvier prochain et la COP26, à laquelle le Prince Albert II a participé, a affirmé sa volonté de sortir du charbon. Seul le nucléaire perdure et est même la seconde source d’énergie la plus utilisée par nos lecteurs, selon notre sondage.
La première place, elle, serait détenue par l’hydroélectricité, source renouvelable au même titre que le solaire, l’éolien, la biomasse, la géothermie et la thalassothermie. Des sources d’énergie plus propres, mais plus coûteuses, dans lesquelles la Principauté compte investir.
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MoNa Résidence, un exemple de bâtiment écoresponsable
S’il semble difficile de modifier les sources d’énergie des bâtiments existants, certaines nouvelles constructions en Principauté s’engagent dans une véritable démarche de production et d’utilisation d’énergies durables. C’est le cas de MoNa Résidence, du Groupe Michel Pastor, où les premiers résidents ont emménagé en septembre dernier.
Conçu pour allier confort et démarche écologique, cet immeuble de 23 étages, doté notamment d’une salle de cinéma privée, d’une « kids room » et d’un espace de bien-être, assure l’intégralité de la production de son chauffage et de son refroidissement (climatisation) ainsi qu’une partie de son eau chaude sanitaire grâce à la géothermie. Serge Ginesy, Responsable environnement chez Michel Pastor Group explique : « on fonctionne avec des sondes descendant jusqu’à 250 mètres de profondeur et qui permettent d’échanger de la chaleur ou du froid avec le sol. »
Une technologie très efficiente, relayée par un système de dalles actives à chaque étage, qui rend les températures stables toute l’année dans l’immeuble. En parallèle, le toit du bâtiment est couvert de panneaux solaires thermiques qui complètent le dispositif de production d’eau chaude sanitaire.
Les résidents participent à la gestion de leur consommation. Tous les appartements sont équipés d’une interface domotique qui permet de piloter la température de chaque pièce en fonction des besoins réels et de connaitre en permanence son niveau de consommation et son équivalent en émissions de CO2. « L’idée est de mettre à disposition des résidents les moyens d’agir« , souligne Serge Ginesy.
Les appareils électroménagers installés dans les cuisines et les buanderies sont tous de classe énergétique « A ». Dans cette même logique durable, les résidents sont également encouragés à trier leurs déchets y compris l’alimentaire, grâce à six bacs différenciés, mis à disposition sur chaque palier.
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La question de la mobilité est également prise en compte. Toutes les places de parking sont éligibles à l’installation de bornes de recharge électrique. 90 places sont également prévues pour les vélos. La conception de MoNa Résidence et ses modalités d’exploitation pensées durables dans chaque détail, doit lui permettre d’obtenir une certification « excellente » par le label BREEAM, qui évalue la performance environnementale des bâtiments.
Enfin, toutes les plantes installées dans les jardins de MoNa Résidence sont peu gourmandes en eau et surtout, adaptées au climat azuréen. Une station météo gère l’arrosage automatique en fonction du climat et du taux d’humidité des sols.