Les plaques commémoratives, un trésor trop souvent ignoré
Souvent cachées, on passe devant les plaques commémoratives sans même les remarquer. Pourtant, elles en disent long sur l’histoire de Monaco.
Histoire, sport, art, anecdote, les plaques commémoratives émaillent la Principauté et retracent les évènements historiques et culturels survenus à Monaco. Installées au fil du temps, les plaques se sont accumulées sur les murs si bien que leur nombre total est inconnu.
Pour remédier à ce mystère, le Gouvernement Princier a entamé un recensement. Toujours en cours, les équipes du Gouvernement en auraient déjà comptabilisé 122 au minimum.
Aussi diverses que variées, la rédaction de Monaco Tribune vous a fait une sélection des plaques croisées dans la Principauté.
Ayrton Senna
Commençons par du sport. Ces deux plaques ont été posées en 2007 et en 2017 en l’honneur du champion brésilien de F1, six fois champion du Grand Prix de Monaco, Ayrton Senna. Sa brillante carrière s’est pourtant brusquement arrêtée en 1994, lorsqu’il est décédé à Bologne, à la suite d’un accident survenu pendant le Grand Prix de Saint-Marin.
Installées devant l’entrée de l’hôtel Fairmont, près du virage du Portier, ces plaques commémorent l’un des plus grands pilotes de l’histoire.
Serge de Diaghilev
Assez discrète, cette plaque est placée juste à côté de la boutique des Ballets de Monte-Carlo, à l’arrière du Casino. Elle rend hommage à Serge de Diaghilev, précurseur des Ballets de Monte-Carlo grâce aux Ballets Russes.
La compagnie créée en 1907, était initialement composée des meilleurs danseurs du théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg. A la suite de la Révolution Bolchévique, Serge de Diaghilev fut contraint à l’exil et s’installa, avec sa troupe, entre Monaco, Paris et Londres. Grand nom du Ballet, Serge de Diaghilev a marqué son temps grâce à des danses originales.
Les plaques du Conseil national
Entre le bâtiment du Conseil national et la Chapelle de la Visitation, deux plaques sont accolées au mur du Conseil.
La première rappelle, en langue monégasque et en français, ce qu’il y avait autrefois à la place du Conseil, en l’occurrence, un lieu de formation des Frères des Écoles Chrétiennes de Saint-Jean Baptiste de la Salle.
A côté, une autre plaque rend hommage à deux fusillés pour résistance lors de la Seconde Guerre mondiale : René Borghini et Esther Poggio.
René Borghini était secrétaire de la présidence du Conseil national et dissimula dans son bureau des documents précisant, notamment, les lieux de parachutage. En représailles du débarquement en Provence, il se fit fusiller dans le quartier de l’Arianne, à Nice.
Esther Poggio, surnommé « La Marquise », effectuait des missions de renseignement sous les ordres de René Borghini. Trahie, elle se fit dénoncer, emprisonner et fusiller le 15 août en même temps que son chef.
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Albert Ier
Bien plus conséquente, cette plaque rend hommage au grand homme que fut le Prince Albert Ier, dit le Prince Savant ou encore le Prince Explorateur. Située dans les splendides jardins Saint-Martin, la plaque reprend les mots du Prince Albert Ier issus de son livre : Mémoires d’un navigateur. Le Prince Savant y fait l’éloge de la mer et de la connaissance scientifique qu’elle lui a apporté. Décédé en 1922, la Principauté fête cette année, les 100 ans de sa mort.
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La Principauté regorge de plaques auxquelles on ne fait pas toujours attention. Et vous, avez-vous déjà été surpris de découvrir une plaque sur votre chemin habituel ou au détour d’une rue ?
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