Le « data logger », un petit boîtier pour tout connaître des fonds marins
L’Organisation Hydrographique Internationale (OHI) et le Yacht de Club de Monaco ont signé une Lettre de Coopération pour accélérer la carthographie des fonds marins.
La surface de la lune et l’espace sont mieux connus que les fonds marins de notre planète. Pour remédier à cela et en découvrir davantage sur les fonds marins, l’OHI a lancé, il y a quelques années avec la Nippon Foundation, le projet de cartographier l’ensemble des fonds marins pour 2030.
94 pays, de nombreux industriels et scientifiques participent déjà à cette initiative d’envergure qui permettra de mieux connaître les océans. Ce projet permettra de créer des routes de navigation plus sûres, de prévoir les tsunamis mais aussi de mieux protéger les océans du réchauffement climatique.
En 2017, seulement 6% des fonds marins étaient connus. Cinq ans plus tard, ce nombre a atteint 24%.
Le Yacht Club de Monaco et l’OHI s’associent
Pour accélérer la cartographie et travailler à son amélioration, l’Organisation propose un « data logger ». Un petit boîtier qui se branche facilement sur tous les systèmes électroniques des navires et qui permet de récupérer les données sur la profondeur existante sous le bateau. Ainsi, grâce à ce « data logger », les embarcations privées vont pouvoir participer à la collecte des données. Ce qui devrait grandement simplifier la cartographie, en plus de l’accélérer.
Cette initiative permet, non seulement, de vérifier les informations sur les cartes et de combler les données manquantes mais aussi de répertorier les monts et canyons sous-marins.
Pour l’occasion, Alfredo Giacon, journaliste et skipper, a testé l’appareil sur l’Océan Atlantique, de Port Canaveral, aux États-Unis, jusqu’à Monaco. À son arrivée, il a remis son enregistreur à l’OIH pour déposer ses données de navigation.
« Il est très difficile d’avoir des cartes marines fiables. […] Ce genre d’insuffisances de mise à jour de cartes participent aux légendes sur les mers et les rendent encore plus mystérieuses » se confiait, Alfredo Giacon, au micro de Monaco Info.
Le Yacht Club de Monaco (YCM) et l’OIH ont signé une Lettre de Coopération dans l’objectif de sensibiliser tous les membres du YCM à la question et de les inciter à installer ce petit collecteur de données pour contribuer à la cartographie océanique.