Les profits de la SBM s’apprêtent à battre des records
Compte tenu de sa très bonne saison estivale, le groupe envisage de faire mieux que le record réalisé entre 2007/2008.
Après avoir annoncé de manière officielle son remplacement par Stéphane Valéri à la présidence de la Société des Bains de Mer, Jean-Luc Biamonti a réuni la presse ce vendredi 23 septembre, à l’issue de l’assemblée générale des actionnaires. Sourire scotché aux lèvres, le Président-Délégué de la SBM est ravi et devrait quitter ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli.
En effet, la SBM se porte mieux que jamais, l’exercice 2021-2022 s’est traduit par une progression de 57% du chiffre d’affaires et un résultat opérationnel de 35,4 millions. Une embellie qui concerne tous les secteurs d’activité du groupe qui a pu compter en grande partie sur la clientèle française, juste devant celle du Moyen Orient et des Etats-Unis.
Une clientèle qui par ailleurs s’est rajeunie. Si en 2019/2020, 44% des clients avaient moins de 50 ans, c’est 53% aujourd’hui. La Société des Bains de Mer est ravie, sa politique de modernisation porte ses fruits, d’autant qu’elle représente un investissement de 5 millions d’euros par an.
Les saisonniers, l’ombre au tableau
Comme pour l’ensemble des acteurs de l’hôtellerie-restauration, le challenge pour la société est d’attirer les saisonniers, car il en manque cruellement depuis la crise du Covid-19. « Ce sont des métiers difficiles, où il faut être prêt à travailler la nuit et le week-end », concède Jean-Luc Biamonti. Résultat : les restaurants du groupe n’ont pas tourné à plein régime cet été malgré une clientèle au rendez-vous. Le meilleur exemple est celui d’Em Sherif qui, au lieu dêtre ouvert 7 jours sur 7 midi et soir, a été ouvert uniquement de 17 heures à 23 heures, 5 jours par semaine.
Ce sont des métiers difficiles, où il faut être prêt à travailler la nuit et le week-end
Le groupe réfléchit donc à des solutions pour l’été prochain afin de gagner en attractivité. L’une des pistes est l’amélioration de la qualité et de la quantité des logements du personnel saisonnier. Dans la mesure du possible, la SBM essaye également de garder les meilleurs saisonniers en leur proposant un poste l’hiver. « Un saisonnier qui a fait un travail remarquable, si on le laisse partir, on n’est pas certains de pouvoir le récupérer l’année d’après », constate Jean-Luc Biamonti qui a évoqué l’idée de détenir un hôtel dans une station de ski comme celle de Courchevel, pour y envoyer les saisonniers l’hiver.
En attendant, le groupe a déjà commencé à s’adapter face à la « concurrence terrible ». Désormais, le conjoint ou la conjointe du saisonnier peut, au même titre que le saisonnier lui-même, être logé dans un appartement à Monaco l’été. En revanche, concernant les salaires, ils ne devraient pas être revalorisés. « Ils ont été violemment revalorisés en France, mais à la différence, ceux du personnel de la SBM est indexé sur l’inflation », a-t-on rappelé en conférence de presse en soulignant les différentes primes qui ont été accordées aux professionnels du secteur.
Des ouvertures en cascade l’été prochain
Interrogé sur l’avancement des travaux du Café de Paris, Jean-Luc Biamonti l’avoue, « faire des travaux de cette importance dans la période que nous traversons ce n’est pas facile ». Et malgré le léger dépassement de budget lié à l’augmentation du prix des matériaux de construction, les 9 à 10 boutiques verront le jour dans les délais, soit fin juin début juillet 2023.
Faire des travaux de cette importance dans la période que nous traversons ce n’est pas facile
En matière d’économies d’énergies, « on est assez à la pointe », estime Jean-Luc Biamonti, qui reconnait tout de même qu’« il va falloir faire plus ». Baisse des températures l’hiver et moins de climatisation l’été… La SBM promet de faire tous les efforts possibles même si les restrictions sont plus facilement applicable chez soi. Dans les établissements de la SBM, « les clients viennent chercher du bien-être », rappelle-il.
Quand le Café de Paris rouvrira, le Moods devrait rouvrir lui aussi. Le Président-Délégué a également évoqué un « Projet Beach » pour l’été 2023, qui n’a pas encore son nom définitif. Un restaurant festif qui devrait ouvrir en lieu et place de l’ancien coiffeur du Larvotto et pour lequel le groupe prévoit un investissement de 3 millions d’euros.
Sur le plateau de Monaco Info en fin de journée, Jean-Luc Biamonti regarde le travail qu’il a effectué sur 10 ans avec une certaine fierté. « On a redressé cette boite qui dérapait sérieusement », a t-il livré sans langue de bois, avant de conclure avec optimisme : « Je crois que la SBM a de très beaux jours devant elle ». Il devrait donc (sauf imprévus) laisser entre les mains de Stéphane Valéri, une Société des Bain de Mer en pleine forme.