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Interview

Coupe du monde 2022. Breel Embolo (Suisse) : « Je veux être à la hauteur »

Breel-Embolo-ASM
AS Monaco

L’AS Monaco a organisé au début du mois au Centre de Performance une table ronde avec les joueurs sélectionnés pour disputer la Coupe du monde au Qatar (20 novembre-18 décembre).

À 25 ans, Breel Embolo s’apprête à vivre son deuxième mondial avec la Suisse. Interview avec l’atout offensif numéro 1 de la Nati, qui aura fort à faire dans le groupe G avec le Brésil, la Serbie et le Cameroun.

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Qu’est ce que cela représente pour vous de disputer une deuxième Coupe du monde ?

Une immense fierté. Jouer une Coupe du monde n’a rien d’anodin. Quand tu commences le football gamin, tu n’as qu’un rêve : disputer une Coupe du monde. Nous sommes un petit pays qui a bien évolué ces dernières années. Je suis impatient.

Quels objectifs vous êtes vous fixés ?

On n’a pas de limite. On a appris beaucoup ces dernières années. Et pas qu’en Coupe du monde. À l’Euro et en Ligue des Nations aussi. On a un groupe jeune et soudé, mais avec beaucoup d’expérience. On va essayer de franchir cette dernière étape.

Le Cameroun ? Un match spécial pour moi et toute ma famille

Breel Embolo

Avez-vous conscience d’avoir un rôle de leader au sein de cette équipe ?

Mon rôle et de tout donner pour faire gagner l’équipe. Je le faisais déjà à 18 ans quand je suis arrivé en sélection. Je ne fais pas encore partie des vieux (sourire), mais déjà des cadres. Mon rôle est différent d’un Granit Xhaka, d’un Fabian Schär ou d’un Ricardo Rodríguez. Mais il y a une attente envers moi, j’en ai conscience et je veux être à la hauteur.

Avez-vous été déçu par le tirage avec deux adversaires identiques par rapport à la dernière Coupe du monde (Brésil et Serbie, ndlr) ?

Oui. Surtout la Serbie, avec tout ce qui s’est passé après le match du premier tour en 2018 (Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, tous deux d’origine kosovare, avaient célébré leur but avec un geste de soutien au Kosovo, dont la Serbie n’a jamais reconnu l’indépendance, proclamée en 2008, ndlr). Mais ça reste un match de football. Il y a aussi eu beaucoup de discussions autour du Qatar, qui accueille cette Coupe du monde un peu spéciale.

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À nous d’apporter de la joie à nos supporters. Jouer le Brésil, c’est un rêve, mais quand tu as la même poule qu’il y’a quatre ans, c’est un peu bizarre. Mais on est heureux et impatient de se comparer à des équipes comme ça.

Le Cameroun, c’est un tirage forcément spécial pour vous (Breel Embolo est né à Yaoundé, ndlr)…

Quand j’ai choisi la Suisse, j’ai toujours eu cette part de moi qui voulait représenter mon pays natal. Mais on ne peut pas faire comme en club et jouer pour deux nations différentes. Je suis le premier fan du Cameroun. J’ai beaucoup d’amis au sein de la sélection. On se retrouve parfois en vacances au Cameroun. C’est un match spécial pour moi et toute ma famille. Il y aura beaucoup d’émotions.

Breel-Embolo-AS-Monaco
©AS Monaco

Quel lien entretenez-vous avec le Cameroun ?

La majorité de ma famille habite là-bas. J’essaye d’y aller une à deux fois par an pour garder ce lien avec le Cameroun. C’est important de ne pas oublier d’où je viens.

Comment avez-vous tranché entre la Suisse et le Cameroun ?

J’avais 17 ans. C’était un moment difficile. J’ai repoussé le choix pendant quelques mois. J’avais même l’opportunité de rejoindre le Cameroun. Ce n’était pas un choix facile, mais ma famille a respecté mon choix, c’est le plus important.

Je suis venu à Monaco pour progresser. J’apprends beaucoup en m’entraînant avec des Wissam (Ben Yedder), Golo (Golovin) ou Kevin (Volland)

Breel Embolo

Vous avez retrouvé un sélectionneur que vous avez connu à Bâle, en la personne de Murat Yakin. Comment l’avez-vous vécu ?

On ne s’y attendait pas. On sortait d’une belle Coupe du monde avec Vladimir Petkovic. Personnellement, j’ai très bien accueilli la nouvelle. C’est le premier coach qui m’a donné ma chance. J’ai toujours gardé ce lien. Lui a toujours été exigeant avec moi. C’est un peu un mentor, on échange beaucoup.

Comment appréhendez cette Coupe du monde un peu spéciale, en plein hiver ?

On ne décide pas du timing. Mais la joie reste la même. C’est vrai qu’en été tu as trois, quatre semaines de préparation où tu peux gagner un peu de temps si tu arrives touché. C’est un peu spécial de se retrouver après le championnat et de voyager directement. Mais nous sommes tous impatients.

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Vous semblez dans la meilleure forme de votre carrière. Sentez-vous que cette Coupe du monde peut être votre moment ?

J’espère que ça sera le moment du groupe. Nous sommes dans une bonne dynamique. De mon côté, j’essaye d’apprendre encore et de donner le meilleur de moi-même. Je suis venu à Monaco pour progresser. J’apprends beaucoup en m’entraînant avec des Wissam (Ben Yedder), Golo (Golovin) ou Kevin (Volland).