Formule 1 : Que retenir de la saison de Charles Leclerc (Scuderia Ferrari) ?
Vice-champion du monde de Formule 1 pour la première fois de sa carrière au terme d’une saison riche en rebondissements, Charles Leclerc a signé sa plus belle performance dans la discipline depuis son arrivée en 2018. Mais cette saison 2022 laisse aussi beaucoup de regrets au pilote monégasque, déjà tourné vers la prochaine.
Onze podiums, neuf poles position, trois victoires (Bahreïn, Australie, Autriche). Si l’objectif initial fixé en début de saison était de cinq victoires, Charles Leclerc peut sortir la tête haute de cette cuvée 2022, avec un bilan plus qu’honorable pour sa cinquième saison en F1.
À 25 ans, le pilote de la Scuderia Ferrari a franchi une nouvelle étape dans sa progression en terminant deuxième du championnat du monde des pilotes derrière l’intouchable Max Verstappen (Red Bull), mais devant Lewis Hamilton (Mercedes), Sergio Perez (Red Bull) ou encore son coéquipier Carlos Sainz (Ferrari).
Une performance qui a forcément fait esquisser au moins un sourire au Monégasque, qui a vécu plusieurs moments difficiles pendant la saison. « Nous sommes redevenus compétitifs, a-t-il confié dans les colonnes de L’Équipe.
Les deux années précédentes étaient super frustrantes, on se battait pour des positions qui n’étaient pas super excitantes. Surtout après la première année où tout se passait bien. En 2019, j’ai gagné mes deux premiers Grands Prix. Faire un pas en arrière a été difficile. Cela fait vraiment plaisir d’être de nouveau dans la bataille pour les premières places et les victoires. »
Une saison émotionnellement compliquée
Après un début de saison canon ponctué de deux victoires en trois courses et une place confortable de leader du championnat du monde pendant plusieurs semaines, Charles Leclerc a commencé à voir Max Verstappen revenir dans son rétroviseur. Et les premiers soucis avec la Scuderia Ferrari apparaître.
« Émotionnellement, il y a eu beaucoup de hauts et de bas. Notre début de saison a été presque parfait. Les trois-quatre premières courses se sont avérées très bonnes, mais le milieu de saison a été très compliqué avec beaucoup de problèmes au niveau moteur, des pénalités pour les moteurs et des soucis de stratégies. C’est ce qui fait qu’on n’est jamais arrivé à concrétiser la performance de la voiture. »
Marqué par certains de ses abandons, le pilote de la Scuderia Ferrari a reconnu que son pire souvenir de la saison restera celui à Monaco. « C’est le moment le plus douloureux, a-t-il soufflé.
Encore un Grand Prix à la maison qui ne s’est pas bien passé. D’autant plus qu’on avait fait le plus dur avec le début de course sous la pluie. Mais en faisant les mauvais choix, on a perdu la victoire. »
Le regard déjà tourné vers 2023
Des problèmes de fiabilité et des mauvaises gestions de course qui ont régulièrement frustré le Monégasque, qui au sortir de la mi-saison, a petit à petit compris que le titre lui échapperait cette année. Mais pas de quoi altérer l’ambition débordante de Leclerc, déterminé à remporter un titre avec la Scuderia Ferrari, son rêve d’enfant.
Pour cela, Leclerc a identifié plusieurs marges de progression. « Il y a trois choses sur lesquelles il faut vraiment qu’on se concentre pour être meilleurs l’an prochain : la fiabilité, qui a été un problème en début d’année, la gestion des pneumatiques et surtout, la communication et la stratégie en course qui sont liées. »
Interrogé sur les rumeurs de départ de Mattia Binotto et la potentielle arrivée de Cédric Vasseur, le Monégasque a préféré balayer en touche. « Pour l’instant, cela reste des rumeurs. En F1, il y en a toujours et chez Ferrari, encore plus… J’ai appris à ne trop penser à ces rumeurs et à ne pas les commenter. Surtout en ce moment. »
Avec Mattia Binotto ou pas, Charles Leclerc ne visera rien d’autre que le titre. « Mon objectif pour l’instant, c’est de gagner avec Ferrari. Ensuite, on verra. Je suis très content chez Ferrari et j’ai envie de gagner avec eux. »