Violences faites aux femmes : Monaco explique aux témoins comment agir
Alors que l’année n’est pas encore terminée, 33 cas de violences faites aux femmes ont été recensés en 2022 à Monaco.
La journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femme approche. Mais si la date du 25 novembre permet de sensibiliser à ce fléau qui s’est intensifié pendant la crise sanitaire, c’est tout au long de l’année que la Principauté mène des actions. Le Gouvernement travaille en étroite collaboration avec les associations, la Sureté Publique ou encore la DASO (Direction de l’Action et de l’Aide Sociales).
Ce lundi 21 novembre, le Gouvernement et le Comité pour la Promotion et la Protection des Droits des Femmes ont présenté un mini-film de 3 minutes entièrement créé pour sensibiliser l’entourage des victimes à agir.
Ce court-métrage, à retrouver dès vendredi sur Monaco Info et sur les réseaux sociaux du Comité, s’accompagne de trois petites vidéos de mise en situation disponibles via ce lien. A chaque vidéo son personnage : Marc, le collègue de travail de la victime, Henri, le voisin du couple qui entend une violente dispute, et Manuel, une connaissance de l’agresseur avec qui il pratique une activité sportive.
Que faire lorsque l’on est témoin ?
A plusieurs reprises dans la scène choisie, le téléspectateur a le choix. Il peut intervenir ou s’abstenir. « Cette année, nous avons créé une campagne pédagogique et interactive, car nous voulons impliquer encore plus la société et notamment les hommes, en les incitant à s’engager concrètement pour l’élimination des violences », explique Céline Cottalorda, Déléguée interministérielle pour les droits des femmes. Le message de la campagne, qui se décline aussi sous forme d’affiches, est le suivant : « Vous pouvez changer l’histoire ».
En 2021, 23 faits de violences ont été recensés par la Sureté Publique, on en compte 33 à la mi-novembre 2022, alors que l’année n’est pas encore achevée. Cette augmentation peut s’expliquer, selon Céline Cottalorda, par la libération de la parole et du nombre de victimes qui se manifestent : « la honte ne doit pas être du côté des victimes mais bien du côté des agresseurs. »
La Déléguée interministérielle a également profité de cette présentation pour rappeler que l’action nationale s’organisait surtout autour des évolutions législatives. Dans les cartons : un projet de loi concernant l’indemnisation des victimes de violences. « Il sera déposé très prochainement », indique-t-elle, et devrait concerner les femmes, mais aussi les hommes et les enfants.
Pour bénéficier d’une première écoute, les personnes victimes de violences peuvent composer le 0800 91 90 10. L’appel est anonyme et gratuit, 7 jours sur 7. Et pour retrouver tous les dispositifs du pays relatifs à la problématique, l’application App-Elles est maintenant disponible à Monaco.
Un ruban blanc pour fédérer
Petite nouveauté cette année : le déploiement d’un ruban blanc à porter le 25 novembre pour s’associer à la lutte contre les violences faites aux femmes, que le Gouvernement et les membres du Comité ont déjà arboré. Ils seront distribués gratuitement sur des stands d’information installés :
- Le 23 novembre de 9 heures à 14 heures au marché de La Condamine
- Le 24 novembre de 9 heures à 17 heures dans la galerie commerciale de Fontvieille.
Comme l’an dernier, ces stands permettront d’aller à la rencontre du public et de communiquer sur les dispositifs qui existent à Monaco pour aider les victimes de violences intrafamiliales.
Seront présents les services de l’Etat intervenant dans la prise en charge des victimes et les associations membres du Comité. Les rubans blancs seront également disponibles le 25 novembre dans les boulangeries de Monaco (Epi d’or, Costa et Mullot), qui s’associent une nouvelle fois au Comité.