4 questions à Eric Barrabino, directeur du Rallye Monte-Carlo
Le Commissaire général adjoint en charge du Commissariat général de l’ACM et directeur de l’épreuve s’est confié à l’approche du départ de la course.
Le Rallye Monte-Carlo revient pour une 91e édition. Des nouveautés sont-elles au programme ?
La grande nouveauté cette année concerne la journée du dimanche. Dans l’esprit de tradition du Rallye Monte-Carlo, nous serons en mesure de faire repartir tous les concurrents qui le pourront le matin. Précédemment, nous limitions la dernière journée aux 50 premiers équipages à cause de la faible distance de la boucle.
Nos traceurs ont réussi cette année à rallonger la liaison entre les deux spéciales à parcourir, nous permettant potentiellement d’autoriser le départ des 75 engagés pour la dernière étape. De quoi ravir donc nos amis et concurrents amateurs…
L’épreuve est prisée des pilotes et de spectateurs, à quoi doivent-ils s’attendre cette année ?
Concernant le Rallye en lui-même, il y aura de l’inédit dès la première soirée. Nous avons innové sur le début de la spéciale entre la Bollène-Vésubie et le Col du Turini, avec une partie très originale entre le départ et le passage dans le village. La route est très étroite et donc sympa à emprunter pour les pilotes.
Le parcours est globalement connu de tous, même si nous l’avons bien remanié. La gagne devrait pouvoir se jouer jusqu’à la fin, comme l’année dernière. Nous nous attendons tous à vivre un très beau Rallye Monte-Carlo, avec une météo hivernale qui sera de la partie, comprenant des chutes de neige pendant les reconnaissances et des températures négatives ensuite pendant le rallye, le tout sous un grand ciel bleu !
L’Automobile Club de Monaco enchainera directement avec le Rallye Monte-Carlo Historique, (24 janvier-1er février). L’épreuve rencontre toujours autant de succès avec plus de 280 engagés, comment l’expliquer ?
Je crois que l’on peut expliquer l’engouement de rallye avec plusieurs arguments. Les amateurs de la discipline qui possèdent une voiture ancienne veulent arpenter les routes qui ont construit la légende de l’épreuve, à une époque de l’année où il y a potentiellement de la neige pour les faire souffrir.
C’est une histoire de passionnés principalement, et cela se ressent dans l’ambiance que l’on retrouve dans les parcs fermés. Il y a avant tout du plaisir. En plus des équipages, ce rallye attire aussi le public. C’est saisissant de voir tout ce monde sur le parcours d’une épreuve de régularité où les concurrents doivent respecter le code de la route…
On reste donc sur un itinéraire classique, plutôt que sur de l’innovation et de la surprise ?
Le Rallye Monte-Carlo Historique c’est avant tout la tradition. Il se peut qu’un jour nous décidions de proposer une spéciale qui sorte un peu des sentiers battus, mais je ne pense pas que ce soit l’esprit de cette épreuve.
Nous restons dans notre logique des années précédentes et cette stratégie semble plaire puisque nous attirons toujours autant de passionnés.