Jacques Pastor, une vie à toute allure
Adjoint aux sports à la mairie de Monaco, Jacques Pastor est aussi le directeur technique de la Fédération Monégasque de Ski. Moniteur de formation, ce monégasque de 67 ans a mené sa vie autour de ses deux passions : l’amour de la montagne et du sport automobile.
« Me décrire, en deux mots ? Courbe et vitesse, sourit-il. Ce sont les deux mots qui caractérisent le plus ma vie. » Entre la mer et la montagne, entre le ski et le rallye, Jacques Pastor n’a jamais vraiment réussi à choisir.
« Mais pourquoi faire un choix, quand on a la chance d’avoir grandi dans cette magnifique région ? »
À peine le permis en poche, quelques jours seulement après son dix-huitième anniversaire, ce passionné de sport en plein air achète sa première voiture, une Renault 5, « pas turbo non, je n’avais pas les moyens », et décide prendre la direction des stations de ski de l’arrière-pays.
Il a développé et intensifié la pratique du ski à Monaco
« À l’époque, pour un monégasque, c’était assez exotique de faire du ski alpin, se remémore-t-il. Il y a ensuite eu la tradition du bobsleigh, avec le Prince Albert II, mais c’était à peu près tout. »
Skis au pieds, et avec sa devise en tête, « le ski, pour moi, c’est de descendre la montagne en une seule fois le plus rapidement possible avec toujours la pointe des skis vers le bas », Jacques Pastor tombe littéralement amoureux de la discpline, au point de ne plus jamais sans passer.
L’été, j’étais au service de la marine. L’hiver, je montais dans les stations de ski, pour exercer comme moniteur
Jacques Pastor
Diplôme de moniteur en poche au début des années 1980, celui qui reconnaît avec modestie qu’il a « démarré trop tardivement le ski » pour en faire carrière, se prend de passion pour l’enseignement et la transmission.
Jusqu’à ce jour, où aux côtés de son fidèle acolyte de l’époque Patrick Rocher, directeur de l’école de ski monégasque, une idée visionnaire lui traverse l’esprit.
« Nous avons imaginé proposer aux skieurs monégasques un camp d’entraînement directement sur la station pour leur offrir les mêmes conditions et les mêmes avantages que les personnes de la station en restant sur place. »
Trente-et-un an plus tard, Isola 2000, la station du Mercantour à l’ensoleillement garanti et à la neige abondante est devenu la station référence de la Principauté.
Le résultat d’un travail de fond réalisé par Jacques Pastor, aujourd’hui directeur technique de la Fédération Monégasque de Ski. « Avec le recul, on se dit que ce n’était pas une mauvaise idée ! »
Entraîneur des plus grands espoirs de la Fédération, dont l’olympien Arnaud Alessandria, ce père de deux filles a passé la majeure partie de sa vie à jongler entre Monaco et Isola 2000.
Un rôle d’adjoint aux sports qui lui va comme un gant
« L’été, j’étais au service de la marine (aujourd’hui direction des affaires maritimes), où j’ai gravi les échelons, de canotier à pilote. L’hiver, je montais dans les stations de ski, pour exercer comme moniteur. »
Détaché à temps plein auprès de la Fédération Monégasque de Ski après les Jeux Olympiques de Turin en 2006, Jacques Pastor occupe depuis 2015 un autre rôle : celui d’adjoint au Maire en charge de la délégation sports et loisirs mais également du patrimoine et des traditions.
Quand on naît à Monaco, on est forcément baigné par le rallye et la Formule 1 depuis sa plus petite enfance
Jacques Pastor
« Je suis complètement plongé dans mon élèment, confie-t-il. Le sport à Monaco se porte bien et progresse grâce au travail des associations et de leurs bénévoles, qui se donnent beaucoup de mal pour avancer. »
Un nouveau costume qui lui a également récemment permis de remporter le E-Rallye Monte-Carlo ZENN aux côtés de Fulvio Gazzola, maire de Dolceacqua, au volant de la Kia EV6 de Georges Marsan, le maire de Monaco. « Rassurez-vous, nous l’avons ramené en parfait état ! »
Adepte des activités en extérieurs, en altitude ou au bord de l’eau, Jacques Pastor a aussi une troisième passion dévorante qui a rythmé sa vie : le sport automobile.
« Quand on naît à Monaco, on est forcément baigné par le rallye et la Formule 1 depuis sa plus petite enfance. J’ai des souvenirs lointain où mon père m’amenait voir le Grand Prix de Monaco. J’ai toujours admiré les voitures. » Au point de s’essayer au rallye dans sa jeunesse et de prendre régulièrement part à des courses de karting.
« Mais ce qui m’a vraiment plu, c’est de travailler dans l’organisation, pour vivre les courses de l’intérieur. » Longtemps commissaire au sein de l’Automobile Club de Monaco, Jacques Pastor s’est pris au jeu de l’électrique depuis quelques années.
« Avec le e-rallye, on retrouve les valeurs du rallye de l’époque, avec de belles aventures humaines. » Mais aussi les succès, puisque l’élu monégasque a aussi décroché cette année la Riviera Electric Challenge. Doué sur les skis comme au volant, Jacques Pastor colle parfaitement à sa devise, courbe et vitesse.
« J’ai autant de plaisir à dévaler une piste qu’à faire le trajet en voiture pour monter en station. Les routes enneigés, les paysages, le plaisir du voyage… Je ne pourrai décidément jamais m’en passer. »