Récit

Elle retrouve son sac Dior volé sur un groupe de revente

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© Dior via Facebook

Il lui avait été dérobé alors qu’elle était attablée dans la galerie du Métropole Monte-Carlo.

Les faits se sont produits il y a un an, le 12 février 2022. En s’apercevant que son sac avait disparu, la victime s’est immédiatement rapprochée de la Sureté Publique pour porter plainte. Elle décrit un sac beige Dior acheté récemment 2 900 euros, en précisant qu’une des poches intérieures a la particularité d’être tachée.

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Sur les images de vidéosurveillance, les agents remarquent en effet une personne s’emparer du sac avant de se rendre à la gare en taxi, sans pour autant identifier l’individu qui portait d’imposantes lunettes et un masque. Quelques temps après, la victime va revenir vers les services de police car elle pense avoir aperçu son sac sur un groupe WhatsApp destiné à la revente. Sur l’annonce, tout correspond au sien, y compris le fameux défaut de fabrication.

Acheté pour 500 euros

La personne à l’origine de l’annonce indique que c’est une quinquagénaire russe qui a souhaité vendre ce sac. Interrogée en garde à vue, cette dernière s’est expliquée à la barre du Tribunal correctionnel de Monaco. Si dans un premier temps, la prévenue ne va pas reconnaitre le sac de l’annonce, elle avouera finalement l’avoir acheté sur un marché à Biot 500 euros, avant de vouloir s’en débarrasser. « Il n’était pas confortable, un peu court pour le porter en bandoulière », explique d’un ton calme la femme de ménage à l’aide de son interprète.

Le Procureur s’agace : « Madame a voulu nier l’évidence, en disant d’abord que son sac était bleu, contrairement à celui de l’annonce de couleur beige. Or, quand les enquêteurs se sont rapprochés de la marque de luxe, cette dernière a affirmé que ce modèle n’existait pas en bleu. Je pense que son but était de démontrer qu’elle n’avait jamais eu ce sac en main. Il y a ici une mauvaise foi patente. »

Du côté de la défense, l’avocat sollicite la relaxe, en insistant sur le fait que sa cliente n’est pas à l’origine du vol. « Elle a paniqué devant les forces de l’ordre. Comprenez, elle n’a jamais eu affaire à la police, c’est sans doute pour cela qu’elle n’a pas reconnu l’objet dans un premier temps », ajoute-t-il. « Je n’aurais jamais acheté ce sac si je savais qu’il avait été volé, je regrette énormément », conclut la prévenue qui, comme l’avait requis le Parquet, écope de 15 jours de prison avec sursis pour recel de vol.

Quant à la plaignante, le Président fait savoir qu’elle a bien récupéré son sac !