Ce qu’il faut savoir pour travailler en intérim à Monaco
Le secteur du bâtiment recrute particulièrement en ce moment.
Ses hôtels de luxe, son incontournable Casino de Monte-Carlo, ses yachts… Monaco offre un cadre idéal de travail et des salaires souvent plus avantageux qu’en France ou en Italie. Pour parvenir à y décrocher un poste, l’intérim est un moyen répandu.
Beaucoup d’offres, peu de candidats
Il existe de nombreuses agences en Principauté, notamment parce que les besoins sont très importants, en particulier depuis la crise sanitaire. « Nous avons de plus en plus de difficultés à répondre aux demandes effectuées par les entreprises », explique le directeur de la filiale Manpower à Monaco.
Les offres sont en hausse actuellement avec une prédominance de certains domaines d’activité comme le BTP. « Maçon, plombier et électricien sont les métiers les plus recherchés, viennent ensuite les métiers de l’hôtellerie-restauration mais de manière plus ponctuelle, en haute saison », poursuit Yohan Courtois.
Un constat qu’établit également Biliana Travaglini de l’agence 2A Intérim : « Pour le chantier du CHPG ou de l’extension en mer, nous avons notamment besoin de ferrailleurs, coffreurs et scaphandriers ».
L’assistante d’agence au sein de 2A Intérim note que l’inflation joue un rôle dans ce désintérêt pour la Principauté. « Avec la hausse du prix de l’essence, si vous habitez à Nice, effectivement, venir travailler à Monaco représente un certain coût ».
Les candidats prioritaires
Il faut savoir qu’à Monaco, pour toute offre d’emploi, certains profils sont prioritaires. « Chaque offre d’emploi doit être déposée au Service de l’Emploi qui a quatre jours ouvrés pour nous envoyer les candidats prioritaires », détaille Yohan Courtois.
Par prioritaires, comprenez les Monégasques, les enfants ou conjoints de Monégasque, les résidents de la Principauté, et les habitants des communes limitrophes soit Cap d’Ail, La Turbie, Beausoleil et Roquebrune-Cap-Martin ayant déjà occupé un emploi à Monaco.
Si et seulement si le Gouvernement n’a aucun candidat correspondant à l’offre, les agences ont la possibilité de recruter les postulants qui se seront rapprochés d’elles. « Ensuite, nous déposons la candidature qui correspond au Service de l’Emploi qui nous délivre un permis de travail », ajoute le professionnel, qui précise par ailleurs que ce dernier est valable avec la société d’intérim pendant un an. Le salarié obtient par la même occasion une immatriculation à la caisse de compensation des services sociaux et à la caisse autonome des retraites.
À savoir : si le candidat n’a pas la nationalité française, sa carte de séjour doit « impérativement être établie dans les Alpes-Maritimes », souligne Biliana Travaglini. Notez également que la législation monégasque prévoit 39 heures de travail , et non 35 comme c’est le cas dans l’Hexagone.
Peut-on prétendre au chômage après ?
C’est une question que beaucoup se posent… Après une mission en intérim à Monaco, l’ex-salarié peut-il prétendre à une allocation chômage en France ? À cette question, la réponse est « oui ». À la fin de sa mission, le salarié recevra une attestation Pôle emploi qui lui permettra de poursuivre ses démarches.
À la recherche d’un poste pour la saison 2023 ? À Monaco, la SBM recrute
Si vous êtes à la recherche d’une mission, l’idéal est de se rendre directement auprès d’une ou plusieurs agences en Principauté, pour discuter et faire le point sur vos besoins. Elles seront ravies de vous orienter. Bonne chance !