Portrait

AS Monaco Athlétisme : Jean Woloch, le ciel est sa limite

Jean Woloch
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Il est l’un des fleurons de l’AS Monaco Athlétisme. À 30 ans, Jean Woloch porte tous les espoirs de la Principauté à la perche. Portrait d’un persévérant, membre de la sûreté publique de Monaco et qui est en train de se faire un nom sur le tard.

C’est l’histoire d’une rencontre inopinée entre un homme et une perche. « Mon professeur d’EPS m’a fait essayer le saut en hauteur, mais je n’ai pas accroché, se remémore-t-il. La perche, par contre, avait un côté plus ludique. J’ai tout de suite eu de belles sensations. »

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De ses 15 à ses 22 ans, Jean Woloch pratique le saut à la perche, en parallèle de la maçonnerie, le premier métier de la longue liste de ses activités professionnelles. Jusqu’à se faire remarquer lors d’un meeting à Nantes.

J’ai travaillé dans la fabrication de pièges à sédiments à La Turbie

Ce jour-là, le Vendéen volant passe la barre des 4,80 m.  De quoi être repéré par un certain Alain Donias, entraîneur reconnu dans la discipline.

« Il m’a pris sous son aile. Il s’est retrouvé dans mon parcours un peu mouvementé, lui aussi étant issu d’une filière professionnelle.»

Double champion de France de Nationale 2

Deux titres de champion de France de Nationale 2 plus tard, le destin du licencié du Racing Club nantais semble tout tracé. Huitième perchiste français, Jean Woloch se prend à rêver des Jeux Olympiques de Tokyo.

Préparateur physique du Stade Nantais Rugby après avoir brillamment obtenu son diplôme BPJEPS d’éducateur sportif, Jean Woloch prend un nouveau départ en 2019 avec toujours cet objectif, dans un coin de la tête, de découvrir le Japon.

« Je suis descendu m’entraîner à Nice, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Les minimas pour Tokyo étaient 5,80 m, j’étais à 5,50 m. Cela devenait compliqué, il fallait que je trouve un travail. En 2020, j’ai commencé à me blesser aux ischios-jambiers. »

L’ascension de Jean Woloch subit un terrible coup d’arrêt. Mais le Vendéen trouve l’amour sur la Côte d’Azur. « Mes beaux parents m’ont embauché dans leur entreprise. J’ai travaillé dans la fabrication de pièges à sédiments à La Turbie.»

Une carrière mise en pause pendant deux ans

Et la perche dans tout ça ? « J’ai arrêté pendant deux ans. » Sur les hauteurs de Monaco, l’ancien perchiste se plaît. Une idée lui traverse alors la tête. « Préparer le concours pour entrer dans la Sûreté publique de Monaco.»

Comme souvent, le garçon va au bout de ses projets et décroche le concours. Une nouvelle carrière s’offre à lui. La perche, elle, est toujours présente dans son esprit. L’envie de tutoyer à nouveau les cieux est de plus en plus forte. Trop forte.

« J’ai pris contact avec Christophe Mattei (entraîneur au sein de l’AS Monaco Athlétisme) et j’ai repris tranquillement. » Membre de la section police-secours de nuit, Jean Woloch profite de son temps libre la journée pour s’entraîner.

« C’est le meilleur emploi du temps possible pour mener de front ce double projet. » Depuis septembre dernier, ce Monégasque d’adoption a repris la discipline à fond.

Un podium aux Jeux des petits États dans le viseur

« Sincèrement, je me sens aussi fort qu’avant. Je saute aussi haut.» Le tout, avec des perches pas forcément adaptées à sa taille. J’ai hâte de recevoir mes nouvelles perches pour vraiment me faire une idée de mon potentiel précis, sourit-il. Tout est réuni ici pour performer.»

Cinquième des championnats de France l’année dernière, Jean Woloch nourrit désormais de grandes ambitions. « Je me laisse cinq ans, entre 30 et 35 ans, sans me fixer de limites. »

Je veux tout donner pour faire rayonner les couleurs de la Principauté

Dans le viseur, un nouveau titre de champion de France et une participation aux prochains Jeux des petits États d’Europe, qui se dérouleront du 27 mai au 3 juin à Malte. « Je vise le podium ! »

Toujours installé à La Turbie, Jean Woloch nourrit désormais un attachement profond à la Principauté. « Je représente Monaco dans mon métier et dans mon sport. J’ai une chance immense. Je veux tout donner pour faire rayonner les couleurs de la Principauté. » Le ciel est sa seule limite.