Interview

« J’ai l’AS Monaco dans le cœur » : Jessica Tchobanian

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© AS Monaco

Monaco Tribune donne la parole aux plus fidèles supporters de l’ASM, à travers sa série « J’ai l’AS Monaco dans le coeur. » 

Notre quatrième rendez-vous est avec Jessica Tchobanian (33 ans), fidèle supportrice du club depuis son enfance et qui a récemment posé avec la réédition du maillot 1999-2000 sur les épaules.

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Comment êtes-vous tombée amoureuse de l’AS Monaco ?

J’ai grandi juste à côté du stade Louis II, avec mes parents, dans le quartier de Fontvieille. Mes parents adorent le foot, tous les deux. Le soir et le week-end, à la maison, c’était football. Mon frère a joué et mon père a été coach à l’US Cap d’Ail. Je n’ai pas pu y échapper (sourire). Le football est une évidence pour moi. À l’époque, on allait même au stade en famille avec mes grands parents.

Vous n’avez jamais lâché, même en grandissant ?

Jamais ! À l’époque, au lycée, quand tu montrais ton carnet de correspondance, tu avais accès gratuitement au stade. J’y allais tout le temps. Pendant mes études, un peu moins. Mais j’ai toujours suivi le club à fond. Aujourd’hui, je ne manque jamais ou presque un match au Louis II.

Il paraît que vous êtes aussi une inconditionnelle de la Roca Team…

J’ai été licenciée pendant de nombreuses années à l’AS Monaco Basket. À l’époque, le club évoluait en Nationale 2. J’ai eu la chance d’assister à l’évolution du club. De la N2 à l’Euroleague, c’est fou quand même. J’espère que le club va ramener un titre majeur dans les années à venir. En tout cas, je ne manque jamais un match !

Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que supportrice ?

Je ne vais pas dire 2004, c’est trop facile. En plus, j’étais trop jeune pour faire les déplacements. Moi, mon plus beau souvenir, c’est 2017. Contrairement à 2004, il y a eu un titre en fin de saison. Et puis cette année-là, on marchait sur l’eau. Rien ne pouvait nous arriver.

Quel joueur vous a laissé la meilleure impression ?

Ludovic Giuly ! Depuis toujours. Mon premier maillot était floqué Giuly. Je ne voyais que par lui, j’avais des photos dédicacées partout dans ma chambre.

DR

Et dans l’effectif actuel ?

Comme beaucoup, Wissam Ben Yedder. Il est au-dessus, par le talent, mais aussi par la personnalité. Il est irréprochable. Même quand il ne joue pas, il ne fait pas parler de lui en mal. Je n’ai jamais rien entendu de négatif à son sujet. On le voit cette année avec ses statistiques. Wissam Ben Yedder est incontournable. J’apprécie aussi Guillermo Maripan. On a l’impression qu’il part à la guerre à chaque match ! J’adore sa personnalité.

Que pensez-vous de la saison en cours ?

Les éliminations en Coupe d’Europe et surtout en Coupe de France sont de grosses déceptions. Surtout quand on voit le tableau en Coupe de France, qui est très ouvert. Quand on regarde le nombre de points en championnat, on réalise plutôt une bonne saison. Mais globalement, depuis un an, on manque d’émotions. On vibre moins.

Que serait une saison réussie à vos yeux ?

Nous n’avons plus que le championnat maintenant, alors ça sera la deuxième place et rien d’autre. C’est dommage, car en Coupe d’Europe, on aurait pu vivre quelque chose de fort. La remontada à Leverkusen est le meilleur moment de la saison. Cela faisait tellement longtemps que nous n’avions pas vécu ça. On a vibré devant le match du début à la fin. C’est ce qu’il nous manque depuis longtemps.

Quel est votre rêve en tant que supportrice de l’ASM ?

Comme tous les fans de foot, soulever un jour la Ligue des champions. Nous ne sommes pas passés loin à deux reprises, alors pourquoi pas un jour ? J’ai lu attentivement votre entretien avec Christophe Scarlot. Il a raison sur un point qui est pour moins très important : le stade. Si l’on pouvait avoir un stade plein à tous les matchs, ça serait tellement formidable. Le public, on l’a, il suffit de le voir en déplacement. Ce n’est pas un manque d’amour pour le club. Mais la Principauté et sa démographie sont uniques en leur genre.

Que pensez-vous du projet amorcé depuis l’arrivée de Dmitri Rybolovlev ?

Sans lui, on n’en serait pas là. On en a conscience. Il nous a tiré de l’enfer. On a vu l’évolution du club depuis toutes ces années. On a aussi formé Kylian Mbappé. C’est une véritable fierté. Cette année, on a Eliesse Ben Seghir qui explose. Le club fait confiance aux jeunes. Et puis le club nous permet aussi à nous, les supporters, d’être proche d’eux, à l’image de la soirée abonnés en début de saison. Il y a peu de club qui font ça. Comme le shooting photos que j’ai récemment eu la chance de faire avec la réédition du maillot 1999-2000. Nous avons la chance de vivre des choses de fou au niveau extra-sportif et nous remercions le club pour cela. Le seul bémol à l’AS Monaco finalement, c’est le stade. Le club mérite un stade à son image. Il faut vraiment que les choses bougent de ce côté-là.