Un chauffeur de taxi monégasque condamné pour conduite en état d’ivresse
Heureusement, il n’était pas en service au moment des faits.
Rouler en état d’ébriété, ce n’est pas vraiment le comportement espéré d’un chauffeur de taxi. Pourtant, le 28 août denier, un professionnel monégasque est contrôlé avec 0,74 milligramme d’alcool par litre d’air expiré.
Il est environ 2h30 du matin quand les fonctionnaires de police aperçoivent un véhicule au bout du port de Monaco rouler à une vitesse excessive. Une fois immobilisé, et alors qu’ils font souffler le conducteur pour vérifier sa consommation d’alcool, ce dernier fait tout pour retarder le processus, « dans l’espoir de faire baisser son taux », suppose le tribunal correctionnel à l’audience, mardi 28 mars dernier.
Trois fois plus que ce qui est autorisé
« Vous êtes un professionnel de la route et vous circulez avec un taux d’alcoolémie trois fois supérieur à ce qui est autorisé par la loi », l’interpelle le Président. Lorsque le quadragénaire a été jugé une première fois en son absence, le Procureur avait requis 15 jours de prison avec sursis et une suspension de permis de conduire pendant huit mois. Au cours de cette nouvelle convocation, en présence du prévenu cette fois, le Procureur demande le maintien de la peine de prison ainsi que la suspension de permis mais avec sursis de trois ans.
« Lui imposer huit mois de suspension de permis, c’est la mort professionnelle assurée, surtout à l’approche de la période estivale, synonyme de forte activité en Principauté. Et puis, avec un enfant à charge, il est la seule source de revenus de son foyer », réagit la défense.
Si l’avocat ne nie pas le côté « nauséabond » du comportement du prévenu, des éléments de contexte sont soulignés. « La question est : pourquoi en est-on arrivés là ? Mon client a des problèmes de santé, cancer, hernie discale… Tout cela lui a valu des traitements lourds et, qui plus est, ils entraînent une dépendance. Cependant, vous noterez qu’il est toujours très professionnel lorsqu’il est au contact de clients. »
Le tribunal tranchera pour deux mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans (obligation de soins), 500 euros d’amende et une suspension du permis de conduire pendant deux mois. « Soyons clairs, cette peine est très clémente », a tenu à avertir le juge.