Récit

Un Monégasque règle avec un chèque sans provision au Méridien : le tribunal le condamne

Hôtel Meridien Beach Plaza Monaco
L'homme a été condamné à une amende de 200 euros - © Hôtel Méridien Beach Plaza

La note était de 100 euros. 

L’été dernier, le 22 août précisément, un homme de 37 ans se rend au Méridien Beach Plaza, situé dans le quartier du Larvotto. Au moment de payer l’addition, il sort son chéquier pour régler la somme de 100 euros. Si jusqu’ici tout va bien, les choses vont se compliquer quelque temps plus tard, lorsque l’établissent quatre étoiles va se heurter au refus de l’encaissement du chèque, en raison d’un manque de provision sur le compte bancaire du client. 

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Le Méridien décide alors de signaler les faits à la Sûreté Publique. Lorsque les services de police parviennent à le contacter, monsieur explique que la situation est rentrée dans l’ordre grâce à un ami qui aurait finalement réglé le montant dû, chose qui ne sera pas démontrée. « C’est à vous de vérifier si vous avez assez d’argent ou pas sur votre compte avant de faire un chèque ! Chaque fin de mois, vous êtes dans le négatif », l’avertit le Président du tribunal lors de l’audience correctionnelle du mardi 11 avril. 

Déjà en prison 

On apprendra que les 100 euros ont finalement été réglés quelques jours avant le procès par la petite amie du prévenu. À savoir que cet homme est déjà incarcéré à Monaco, car condamné plus tôt dans le cadre d’une affaire liée au trafic de drogue. En avril 2021, il a en effet été condamné à quatre mois de prison avec sursis avec obligation de soins, qu’il n’a cependant pas respectée. Et ce n’est pas la seule mention portée à son casier judiciaire. Le trentenaire a aussi été condamné pour conduite en état d’ivresse et sous l’emprise de stupéfiants. 

À son tour, le Procureur prend la parole : « Monsieur a fui. Les enquêteurs ont tenté de le contacter plusieurs fois, et nous avons été obligés de le citer pour avoir une réaction de sa part. Nous sommes face à quelqu’un qui reçoit de sa mère un virement mensuel de 1 000 euros, et qui malgré cela est systématiquement à découvert. Il ne travaille pas, il savait qu’il n’avait pas d’argent. J’ai peur qu’il réitère. »

L’avocat de la défense le reconnaît, « c’est une erreur de ne pas avoir vérifié l’approvisionnement du compte bancaire », mais « cela peut arriver à tout le monde », en particulier aux personnes dont la situation personnelle est complexe. « Mon client a baissé les bras. Après avoir perdu son père, il a subi un grave accident à la suite duquel il a été contraint d’arrêter son travail dans la rénovation, ainsi que ses activités sportives. Aujourd’hui, il a une nouvelle compagne qui l’aide à sortir la tête de l’eau. Je crois en son évolution et je vous demanderais de lui tendre la main. »

Après en avoir délibéré, le tribunal condamne l’homme à une amende de 200 euros. Une peine plus clémente que le mois de prison avec sursis requis plus tôt par le Ministère public.