Formule 1 : 5 moments forts qui ont marqué l’histoire du Grand Prix de Monaco
Alors que la 80e édition du Grand Prix de Monaco de Formule 1 débute dès ce jeudi sur le mythique circuit de la Principauté, nous vous faisons revivre cinq moments inoubliables, qui ont marqué à jamais l’histoire de la plus prestigieuse des courses automobiles.
En 1950, une écurie mythique fait ses débuts à Monaco
Soixante-douze ans après, la Scuderia Ferrari est encore là et prendra part au départ de cette 80e édition du Grand Prix de Monaco, avec à son volant un Monégasque, Charles Leclerc. La voiture a changé, beaucoup, énormément. Mais la passion, elle, est restée intacte. La couleur, rouge, mythique, aussi.
En 1950, la Scuderia Ferrari prenait en effet part au tout premier Grand Prix de son histoire. Et quoi de mieux que le décor de la Principauté pour une première sortie remarquée et à jamais gravé dans le marbre.
Deuxième manche du championnat du monde 1950 (à l’époque, les saisons de F1 ne comportaient que très peu de course), le Grand Prix de Monaco accueille la petite dernière des écuries. Elle est italienne. Elle se nomme Ferrari.
À son volant, le pilote italien Alberto Asacari réalise des débuts prometteurs en accrochant la cinquième place. Soixante-douze ans plus tard, la Scuderia Ferrari compte 16 titres constructeurs et 15 titres pilotes et près de 240 victoires en Formule 1. Une écurie légendaire.
En 1982, cinq leaders différents en seulement trois tours
Nous sommes à trois tours de l’arrivée. Alain Prost et sa Renault sont en tête de la course. Mais une sortie de piste prive le Français de la victoire. Un tour plus tard, Riccardo Patrese, nouveau leader de la course, part en tête-à-queue. Changement de leader.
Didier Pironi s’empare des commandes de la course, mais se voit contraint à l’abandon. En panne, il laisse Andrea de Cesaris filer vers la victoire. Mais ce dernier tombe à son tour en panne. Derek Daly se retrouve alors propulser aux avant-postes.
Mais cette place de leader de la course semble vraiment maudite, puisqu’il part lui aussi à la faute quelques secondes plus tard. C’est finalement Riccardo Patrese, revenu de l’enfer et de son tête-à-queue qui reprend les commandes de la course et qui s’impose au terme d’un final inoubliable.
En 1992, une remontée spectaculaire signée Olivier Panis
Mémorable, inoubliable, presque inexplicable. Les superlatifs manquent au moment de se replonger dans ce Grand Prix de Monaco 1996, remporté par un certain Olivier Panis, dernier français vainqueur en Principauté.
Parti au volant de sa Ligier depuis la quatorzième position d’un Grand Prix détrempé au départ et marqué par d’innombrables abandons (seuls Panis, Coulthard et Herbert ont franchi le drapeau à damier, soit le total le plus faible de pilotes à l’arrivée de l’histoire), le Grenoblois a signé la plus belle remontée de tous les temps à Monaco.
De quoi s’inviter dans le cercle fermé des pilotes qui se sont fait un nom et un prénom en Principauté.
En 2012, six pilotes en moins de six secondes à l’arrivée
C’est un Grand Prix qui restera dans les mémoires pour son intensité. Alors que la pluie est attendue, la course s’annonce pimentée sur la piste. Elle va l’être, pas à cause de la pluie, qui ne pointera finalement pas le bout de son nez.
Mais parce que six pilotes, six grands pilotes, vont mener une bataille admirable du début à la fin de la course. Mark Webber, Nico Rosberg, Fernando Alonso, Sebastian Vettel, Lewis Hamilton et Felipe Massa vont se tenir dans une poignée de secondes tout au long de la course.
À l’arrivée, seulement six secondes vont séparer le vainqueur, Mark Webber, de Felipe Massa, sixième. Le septième, Paul Di Resta, est lui relégué à plus de quarante secondes de cet incroyable groupe de six pilotes.
En 2019, les prémices du brûlant duel entre Hamilton et Verstappen
La rivalité entre les deux pilotes a connu son épilogue en fin de saison dernière, avec ce titre décroché par le Néerlandais, son premier, au nez et à la barbe du septuple champion du monde.
Et tout a commencé ici même en 2019, à l’occasion du Grand Prix de Monaco. Pendant que Lewis Hamilton était à l’agonie avec des pneus usés, Max Verstappen revenait lui à toute vitesse avec ses gommes fraîches, après avoir cueilli Valtteri Bottas qui était devant lui avant l’entrée aux stands.
Une fin de course haletante, jusque dans le dernier tour, où Max Verstappen a tenté un dépassement, sans succès, à la chicane du port. Une course finalement remportée par Lewis Hamilton, mais qui reste comme le premier gros affrontement musclé entre les deux hommes.