Analyse

Grand Prix de Monaco : Et si c’était la bonne année pour Charles Leclerc ?

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Charles Leclerc a signé les deux dernières pole position du Grand Prix de Monaco en 2021 et 2022 (Photo © DR)

Malchanceux depuis plusieurs années sur le circuit de la Principauté, le pilote monégasque aborde ce 80e Grand Prix de Monaco avec des ambitions, tout en se montrant réaliste sur ses chances, face à des Red Bull pour l’instant intouchables cette saison.

C’est simple. Lors des deux dernières éditions, personne n’a réussi à aller plus vite que lui lors des qualifications. Sauf que le dimanche, la malchance et les erreurs stratégiques ont une nouvelle fois privé Charles Leclerc d’une première victoire dans son jardin de la Principauté.

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De nombreuses occasions manquées en F2 puis en F1 depuis 2017 (quatre abandons, dont le plus cruel en 2021 avant même le départ de la course alors qu’il s’élançait depuis la pole position) que le pilote monégasque espère bien effacer cette année en visant au moins un premier podium sur le Rocher, après avoir fini quatrième lors de la dernière édition.

Ici, tout est possible, mais d’abord, il faut décrocher la pole. Je m’attends à une bagarre féroce avec les Red Bull en Q3

Charles Leclerc

« Ici, tout est possible, mais d’abord, il faut décrocher la pole, a confié le vice-champion du monde en début de semaine lors d’une table ronde en visioconférence avec la presse locale.

C’est un sacré challenge. Je m’attends à une bagarre féroce avec les Red Bull en Q3. Attention aussi à l’Aston Martin qui me semble capable de réussir un coup d’éclat. »

Le Grand Prix d’Azerbaïdjan comme principal motif d’espoir

Ses résultats récents, notamment lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan où il a terminé sur la troisième marche du podium après être parti en pole position sont des motifs d’espoir pour cette 80e édition du Grand Prix de Monaco, qui pourrait aussi voir des orages printaniers s’inviter et pimenter la course dimanche.

« Bakou, c’est une piste très compliquée. Là-bas, le pilotage, la prise de risque, peuvent faire la différence, comme à Monaco, a commenté Charles Leclerc au sujet de sa meilleure performance de la saison. Je me suis senti à l’aise dans la voiture.


Mais le dimanche, je finis à une vingtaine de secondes des deux Red Bull. C’est énorme. Aujourd’hui, leur voiture évolue sur une autre planète. La nôtre est plutôt pas mal dans les virages lents. À Monaco, il y en a beaucoup, donc l’espoir est permis. »

Sur une piste où le pilote prend souvent le pas sur la voiture et où la pole position occupe une place cruciale, Charles Leclerc et sa SF-23 ont peut-être une occasion unique de décrocher un succès cette saison. Et quoi de mieux qu’une première victoire à la maison pour ouvrir son compteur ?


Charles Leclerc : « Arthur ? Je le sens excité, il a hâte »

Interrogé sur la première participation de son cadet au Grand Prix de Monaco en Formule 2, Charles Leclerc a confié qu’il avait conseillé à son frère de rester dans sa bulle et de ne pas se mettre trop la pression.

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Deux Leclerc, Arthur à gauche en F2, Charles à droite en F1, seront cette année au départ du Grand Prix de Monaco (Photo ©DR)

« Je me souviens de mon premier Grand Prix à Monaco et je sais à quel point c’est spécial, a-t-il expliqué. Je lui ai conseillé de se protéger au maximum des sollicitations extérieures. Entre la famille, les amis, on peut rapidement avoir la tête ailleurs.

L’important, c’est qu’il reste concentré sur la course, qu’il prenne confiance sur ce circuit, sans avoir l’envie de trop bien faire à la maison. Mais je le sens excité, il a hâte. Un tour de qualification ici, c’est un sentiment que l’on ressent nul part ailleurs. »