L’Héliport de Monaco fait peau neuve
Commencés en octobre, les travaux de l’héliport de Monaco se sont terminés au début du mois de mai.
Six mois de chantier où le personnel de l’héligare travaillait dans un emplacement provisoire, profitant du relatif calme de l’automne et de l’hiver où l’héliport enregistre une cinquantaine de décollages ou atterrissages quotidiens contre jusqu’à 800 pendant les grands événements estivaux. Le Grand Prix était notamment une deadline à ne pas rater. « Tous les services de l’État se sont mis en ordre de bataille pour qu’on soit prêt », témoigne Jérome Journet, Directeur de l’Aviation Civile. Aujourd’hui, les travaux sont terminés à 95%, seuls quelques bureaux sont encore en chantier.
Esthétisme et standards
La première volonté était esthétique, remettre en conditions l’héligare, son confort et sa décoration. En second, l’isolation thermique du bâtiment a été entièrement refaite pour correspondre aux standards de durabilité actuels. L’héligare s’inscrit maintenant dans la démarche monégasque des Bâtiments Durables Méditerranéens de Monaco (BD2M). L’isolation acoustique a été entièrement refaite, « pour les conditions de travail des personnels et les usagers ». Sur le toit, il en est de même pour l’étanchéité de l’ensemble du lieu.
L’intérieur du bâtiment serait presque méconnaissable. Les plafonds, locaux, structures, comptoirs et une partie du sol ont été totalement changés, dans un style très épuré et design. « Fonctionnellement, le bâtiment reste le même qu’il était, à une exception près, celle de la sûreté », poursuit Jérôme Journet.
Dispositif de sécurité optimisé
Profitant des travaux, l’héliport réunit dorénavant les locaux de la Police monégasque et l’inspection filtrage. Jusqu’au mois de mai, les passagers se rendaient d’un bout à l’autre de l’héligare pour pouvoir passer les deux « checkpoints ». « Maintenant, toutes les personnes qui partent ou qui arrivent passent plus simplement devant la police ». Si la réglementation sûreté reste la même, ces évolutions fonctionnelles étaient « nécessaires ». Après l’inspection filtrage vient la salle d’embarquement accompagnée d’un tout nouveau sas, venant parfaire le dispositif. « La porte donnant sur la piste ne peut s’ouvrir que si la première est bien fermée » nous explique le directeur. À l’extérieur, autour des huit emplacements d’atterrissage, les grillages ont gagné plus d’un mètre de hauteur et un mur a été ajouté entre la piste de décollage et le parking.
L’expérience passager a été appréciée de tout le monde
Une fois le défi relevé des travaux terminé à temps, la haute saison de l’héliport s’est rapidement lancée. « Nous étions dans le feu de l’action mais tout s’est bien passé. L’expérience passager a été appréciée de tout le monde, les gens ont vu la différence dans les conditions d’accueil », sourit Jérome Journet. À l’héliport de Monaco, ce sont beaucoup de client réguliers qui ont, une nouvelle fois, emprunté les hélicoptères sans relâche le mois dernier. Les six jours du Grand Prix, du mercredi au lundi, ont été marquées par 2 000 vols et 4 300 passagers. « Cela correspond à la fréquentation que l’on avait pré-covid ».
La suite, Jérome Journet l’envisage par le biais de futurs locaux en rénovation, de potentiels changements dans les hangars en bord de piste. L’installation de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’héligare est également prévue.