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Récit

Un cycliste professionnel retrouvé ivre sur les routes et condamné à Monaco

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Le cycliste a été condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis - © Pixabay

Dans le milieu, il est considéré comme l’un des meilleurs sprinteurs du monde.

Le 12 mai dernier, à 11h35 « du matin », insiste le président à l’audience correctionnelle du mardi 20 juin, l’attention de la police est retenue par le conducteur d’un deux-roues, au comportement hasardeux, voire dangereux alors qu’il tentait de se garer dans le quartier de Fontvieille. En se rapprochant du conducteur, les agents remarquent qu’il présente tous les signes de l’ivresse. L’individu souffle dans l’éthylotest et, sans surprise, le résultat est positif.

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Comme le veut le protocole, l’homme est amené à la Sureté Publique pour vérifier son taux d’alcoolémie, jusque-là encore inconnu. Les fonctionnaires ne seront pas déçus, l’appareil affichera un taux de 1,46 milligramme d’alcool par litre d’air expiré, ce qui signifie près de 3 grammes par litre de sang, alors que le taux d’alcool limite autorisé est de 0,5 g.

Résident en Principauté, il va expliquer avoir passé une partie de la nuit dans des établissements de nuit de Monaco avant de se coucher à 3 heures du matin et se réveiller quelques heures plus tard, à 9 heures. « C’est à se demander s’il est allé se coucher ou s’il est tombé dans le coma », commente le président, au regard du taux. Comme le dossier l’indique, le sportif a voulu, ce matin-là, amener un ami à son hôtel et c’est sur le retour, pour regagner son domicile, que le contrôle a eu lieu.

« Un exemple pour les jeunes »

Le procureur se lève : « Monsieur a pris un risque inutile en roulant alcoolisé, surtout à une heure où il y a beaucoup de monde sur les routes. De plus, nous avons affaire à quelqu’un qui, de par sa profession et sa notoriété, peut être un exemple pour les jeunes… C’est fâcheux. Je note tout de même qu’il n’a pas repris son véhicule immédiatement après avoir bu, c’est la seule circonstance atténuante à ce dossier. » Pour le ministère public, une peine d’amende n’aurait pas suffisamment d’impact au vu des revenus du prévenu, il requiert alors une peine de trois mois de prison avec sursis.

Des réquisitions jugées « sévères » par l’avocat du cycliste. « Mon client venait de rentrer des États-Unis, pour lui son état de fatigue était surtout lié au décalage horaire. Il ne pensait pas, après six heures de sommeil, qu’il aurait encore un tel taux. Je vous prie également de noter que c’est un sportif de haut niveau et qu’il a besoin de son véhicule. Concernant la peine, une amende serait plus adaptée. »

Absent du Palais de justice pour raison professionnelle, le trentenaire sera finalement condamné à trois mois de prison avec sursis. Une peine assortie d’une suspension de permis d’une durée de trois mois également.