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Récit

Les grands champions et les courses qui ont marqué l’histoire du Yacht Club de Monaco

Merit-Cup
Grant Dalton, associé à Guido Maisto, ont mené Merit Cup à la deuxième place de la 7e édition de la Whitbread Round the World Race (Photo © DR)

Dans le cadre du troisième numéro de notre grand dossier consacré aux 70 ans du Yacht Club de Monaco, Monaco Tribune vous retrace les grand exploits sportifs qui ont marqué l’histoire du YCM.

London to Monte-Carlo 1972

De Brest à La Rochelle, en passant par Bilbao, la Corogne, Porto, Cascais, Portimao, Marbella, Almeria, Alicante, Barcelone et La Grande Motte, pour une arrivée à Monaco : voici le parcours de cette London to Monaco 1972, longue de 2700 milles nautiques.

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Parmi les 25 bateaux au départ, un équipage monégasque : Le Riva Zoom. Constitué de trois membres du Yacht Club de Monaco (Ettore Andenna, Giuseppe Rossi et Renato Mazzolini) coachés par Gianfranco Rossi, l’équipage embarque à bord d’un Super Aquarama de 8,50 m équipé de deux moteurs Thermo Electron de 350 cv.

Zoom s’est imposé avec la manière dans sa catégorie (Photo ©DR)

Au terme de ce long périple à travers l’Atlantique et la Méditerranée et après 80 heures et 14 minutes de course, soit 4131 km parcourus à la moyenne de 31,91 nœuds, Zoom décroche la première place de sa catégorie et la seconde place du classement général, derrière H.T.S. qui a mis 9 heures de moins, à la moyenne de 35,76 nœuds.

Une double victoire pour le Yacht Club de Monaco, avec la co-organisation d’un évènement international et un équipage sur le podium à l’arrivée.

Transat anglaise 1976

Le 17 avril 1976 est donné le départ de la Transat anglaise OSTAR (Observer Single-handed Trans-Atlantic Race) en solitaire. Parmi les 125 engagés, un jeune skipper du Yacht Club de Monaco se glisse au départ : Max Bourgeois. À bord d’Achille, monocoque de 33 pieds, le talentueux skipper est le plus jeune concurrent de l’épreuve.

Quand le talent n’a pas d’âge pour Max Bourgeois (Photo ©DR)

Après 43 jours, 8 heures et 41 minutes, Max Bourgeois termine cette course éprouvante, qui aura vu se succéder cinq dépressions très creuses et provoquer de nombreux abandons. La course est quant à elle remportée par Eric Tabarly devant le navigateur canadien Mike Birch.

La Monaco-New York 1985

Organisée avec le soutien de Victor Pastor, à l’époque vice-président du Yacht Club de Monaco, la transatlantique Monaco-New York, qui s’est disputée lors d’une édition unique, a livré toutes ses promesses à travers l’Atlantique.

Parti de Monaco le 16 octobre aux côtés notamment des Sir Robin Knox-Johnston, Florence Arthaud et Philippe Poupon, c’est Mike Bitch et son maxi-catamaran Formule Tag qui s’est montré le plus rapide, en ralliant la baie de New York le 3 novembre 1985 après 19 jours de traversée.

Biotonus-Monaco, emmené par Bernard d’Alessandri, était présent sur la Monaco-New York 1985 (Photo © DR)

Avec neuf équipages au départ, dont Biotonus/Monaco, emmené par Bernard d’Alessandri, la Monaco-New York 1985 a contribué a donné une nouvelle dimension au Yacht Club de Monaco, lui offrant de nombreux contacts et une visibilité nouvelle sur la scène internationale.

« C’était la première transatlantique qui partait depuis la Méditerranée, nous a confié Bernard d’Alessandri, aujourd’hui Secrétaire Général du YCM. Je crois, d’ailleurs, que cette course a marqué l’entrée du Yacht Club de Monaco dans une nouvelle phase. »

La Whitbread Round the World Race 1997-1998

Elle est l’ancêtre de The Ocean Race, qui vient de voir Boris Herrmann terminer troisième à la barre de Malizia-Seaexplorer.

Et c’est lors de l’édition 1997-1998 de la prestigieuse Whitbread Round the World Race que le Yacht Club de Monaco décide d’engager, pour la première fois dans son histoire, un bateau défendant les couleurs de la Principauté dans une course autour du monde en escales et en équipage.

La 7e édition de la Whitbread Round the World Race a vu la participation de Merit Cup, bateau sous pavillon monégasque (Photo © DR)

Barré par le Néo-Zélandais Grant Dalton, associé à l’Italien Guido Maisto, le bateau sous pavillon monégasque Merit Cup a terminé deuxième, avec deux victoires d’étapes.

Une performance séduisante et un héritage repris par Malizia-Seaexplorer et Boris Herrmann, qui après cette troisième place, seront également au départ de l’édition 2027, avec un bateau inédit dont le développement devrait débuter prochainement.

Le Vendée Globe 2020-2021

En terminant cinquième d’une course folle, qu’il a failli finir sur le podium jusqu’au dernier moment – Boris Herrmann a été victime d’une collision avec un chalutier espagnol tout près de l’arrivée – le skipper allemand a contribué au rayonnement du Yacht Club de Monaco à travers le monde.

Pour son premier Vendée Globe et le premier du Yacht Club de Monaco, Boris Herrmann a bouclé son tour du monde en 80 jours et 14 heures. Un exploit retentissant pour une première participation.

Boris Herrmann à bord du Seaexplorer - Monaco Yacht Club
Boris Herrmann à bord du Malizia-Seaexplorer (Photo © YCM)

Et ce n’est que le début, puisque depuis cette cinquième place, Malizia-Seaexplorer s’est structuré afin de nourrir de grandes ambitions pour le Vendée Globe 2024-2025.

« Nous sommes confiants, nous a-t-il expliqué. Nous avons imaginé ce bateau spécifiquement pour le Vendée Globe. Cet Ocean Race a été une énorme boucle d’entraînement. Nous devrions être dans de bonnes conditions dans un an et demi. »

Avec le développement de ce Malizia III, un bateau entièrement conçu par Team Malizia avec une fois encore un laboratoire embarqué à bord pour récolter des données dans la protection des océans, Boris Herrmann a les cartes en mains pour faire briller à nouveau les couleurs du Yacht Club de Monaco.