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Récit

Suite à un accident, ces deux conducteurs alcoolisés finissent au tribunal de Monaco

Tribunal-Monaco
L'affaire a été jugée mardi 2 juin dernier et le délibéré rendu vendredi 14 juillet 2023 - © Monaco Tribune

Le choc s’est produit au niveau du rond-point de Fontvieille, non loin du Stade Louis-II.

Une erreur d’inattention due à l’ivresse ? Certainement. Le 22 janvier dernier, un peu avant 5 heures du matin, la police intervient pour un accident entre une Volkswagen et une Audi, à quelques pas des locaux de la Sûreté Publique. Si aucun des conducteurs n’a été blessé, les voitures elles, sont « en mauvais état », commente le Président en rappelant les faits au cours de l’audience correctionnelle du mardi 11 juillet dernier.

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Et pour cause, l’un des deux conducteurs s’est engagé sur le giratoire, sans céder la priorité à la voiture qui était engagée. L’accrochage entre les deux voitures allemandes est alors inévitable. Les agents interviennent, et comme le veut la procédure, demandent aux deux hommes de souffler dans l’éthylotest. Résultat : les deux se révèlent positifs. Les protagonistes sont amenés à la Sureté Publique pour la vérification des taux. L’Italien résidant à Monaco qui a causé la collision présente un taux de 0,50 milligramme d’alcool par litre d’air expiré, l’Algérien résidant à Beausoleil, lui, a un taux légèrement inférieur : 0,40.

À la barre, les deux hommes présentent à leur tour leurs excuses. « Je pensais être en état de conduire, mais ne reprendrai plus jamais le volant après avoir bu. Cet accident m’a fait un électrochoc et je suis conscient que les conséquences auraient pu être plus graves », glisse le conducteur en tord.

Des amendes et une interdiction de conduire à Monaco

« Faire la fête n’est pas une infraction, boire de l’alcool non plus, mais reprendre le volant après avoir bu en est une, rappelle le Procureur, qui tâche faire leur faire retenir la leçon. Non seulement vous risquez de vous blesser ou même de vous tuer, mais c’est finalement votre problème, car vous risquez surtout de blesser ou de tuer quelqu’un d’autre, vous comprenez ? » Le ministère public requiert une amende de 500 euros pour le prévenu qui était inséré et une interdiction de conduire à Monaco pendant une durée de six mois. Pour celui qui a provoqué l’accident, il demande une amende de 600 euros ainsi que 200 euros pour le refus de priorité et une interdiction de conduire en Principauté pendant sept mois.

Des réquisitions « raisonnables », selon l’avocat du Beausoleillois, qui réclame par ailleurs des dommages-intérêts pour le préjudice moral à hauteur de 500 euros, tout en précisant que l’assurance s’est déjà chargée des indemnisations pour les dégâts matériels. Il rappelle également que l’homme qu’il défend n’est pas responsable de l’accident, et sur sa personnalité, il décrit une personne travailleuse et insérée. Il sera finalement condamné à une simple amende de 300 euros.

Même axe de défense adopté par le conseil de l’Italien, qui précise que ce dernier ne présente aucune mention à ses casiers judiciaires français, monégasque et italien. « L’interpellation a eu lieu sans la moindre vague », ajoute-t-il, plaidant pour le rejet de la demande de dommages-intérêts, faute de justificatif de préjudice moral, ainsi que la réduction de la période de suspension de permis de conduire qu’il estime « excessive ». Finalement, son client devra tout de même verser 200 euros à la partie civile et régler 545 euros d’amende en tout. S’ajoutent à la peine trois mois d’interdiction de conduire à Monaco.