Une Monégasque agressée pour avoir promené son chien sur une pelouse publique
La scène s’est déroulée au niveau du jardin de l’Unesco, un endroit habituellement calme et reposant.
Cette dame âgée de 77 ans est connue comme le loup blanc dans son quartier, mais pas pour de bonnes raisons. D’après les dires du tribunal correctionnel de Monaco, la plaignante n’est pas la seule à être excédée du comportement de cette voisine, et les mains courantes la concernant n’en finissent plus.
En avril 2023, cette résidente monégasque de nationalité française était poursuivie pour injures et violences. Si elle a été relaxée pour la première infraction par manque de preuves, la septuagénaire a été condamnée à une amende de 300 euros pour la deuxième. En désaccord avec la décision de justice, elle fait appel, d’où sa nouvelle convocation devant les magistrats mardi 11 juillet 2023.
Des cris et des griffures
Le Président rappelle les faits : « alors que la victime promenait son chien sur la pelouse du jardin, madame serait intervenue en disant que cela était inadmissible, elle l’aurait insultée tout en essayant de lui prendre la laisse des mains. La propriétaire de l’animal l’aurait alors repoussée et la prévenue lui aurait ainsi attrapé le bras pour la griffer. »
La prévenue, assez agitée à la barre, explique : « je passe tous les matin devant les jardins pour aller au centre commercial. Je vois des propriétaires de chien manquer de respect à la Principauté en les laissant faire leurs besoins sur les pelouses, et cela m’insupporte ».
Le Président lui demande : « êtes-vous agent de police, madame ? » La réponse est « non », bien entendu, « mais j’aime ma ville », justifie la retraitée tout en poursuivant : « je suis quelqu’un de très pacifiste, c’est elle qui m’a poussée violemment et d’ailleurs j’ai failli tomber, j’ai eu très peur. » Son avocat plaidera d’ailleurs la légitime défense.
Un problème médical soulevé
Au tour de la victime de raconter sa version. « Avec la chaleur, ma chienne de 3 kg était à l’ombre. J’ai aperçu madame crier et courir vers moi. Elle m’a notamment traitée d’idiote. J’avais déjà entendu parler d’elle, elle est réputée pour agresser les propriétaires de chiens. J’ai hurlé lorsqu’elle m’a arraché la peau, car j’étais en sang. Puis une voisine est descendue pour calmer le jeu. J’ai appelé la Sureté Publique et finalement, la police est venue et l’a arrêtée. »
Pour le Procureur, le problème provient bien cette dame âgée, qui refuse de se soigner. « À l’image de son agitation à l’audience aujourd’hui, elle trouble l’ordre public au quotidien », fait remarquer le parquet, sans cesse interrompu par la prévenue qui est, à plusieurs reprises, rappelée à l’ordre par le Président. En suivant les réquisitions du ministère public, le tribunal décide de confirmer la première condamnation.