Dix jours de prison ferme pour ce jeune qui a conduit ivre à Monaco
Le tribunal est allé plus loin que les réquisitions du Parquet - © Monaco Tribune / Paul Charoy
Interpellé immédiatement par la police, il a été jugé, dans la foulée, en flagrant délit au tribunal correctionnel.
Avec deux grammes d’alcool par litre de sang, difficile d’être lucide, et ce jeune Français de 21 ans ne l’était certainement pas au moment où il a repris son deux-roues jeudi 14 septembre dernier, après une soirée bien arrosée entre amis dans les bars de la Principauté.
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Déjà averti par la police, l’homme ne semble pas avoir tiré les leçons de sa première condamnation en mai dernier pour des faits similaires, lui ayant entrainé une interdiction de conduire en Principauté pendant trois mois, jusqu’en août 2023. Il est cette fois poursuivi pour « conduite sous l’empire d’un état alcoolique en état de récidive légale », « refus d’obtempérer », « non-respect des feux de signaux lumineux » et « circulation en sens interdit ».
Il est 7h30 du matin lorsque les forces de l’ordre vont apercevoir, au niveau de la Place d’Armes, un conducteur et son passager chuter d’un deux-roues. Selon le Président le jour de l’audience, les deux hommes seraient remontés sur le véhicule pour prendre la fuite, malgré l’injonction des agents de s’arrêter. Ils les rattraperont finalement, et feront souffler le conducteur dans l’éthylotest qui se révélera positif. À la sureté publique, les agents remarqueront un taux important de deux grammes d’alcool par litre de sang.
Dix jours de prison ferme
Lors de sa garde à vue, comme à l’audience, le jeune reconnaîtra tout, sauf le refus d’obtempérer. « Comment expliquez-vous la chute ? » interroge le Président. « Je ne roulais pas assez vite », rétorque le prévenu qui réaffirme ne pas avoir vu la police lui demander d’immobiliser le deux-roues.
« Le taux d’alcool est énorme, souligne le Procureur. Chaque contravention constitue un danger supplémentaire. La peine était conciliante la dernière fois, mais aujourd’hui je réclame cinq jours de prison ferme. Cinq jours de méditation entre quatre murs devrait le faire réfléchir, en plus des amendes pour les contraventions et une interdiction de conduire à Monaco pour une durée de deux ans. »
Après en avoir délibéré, le tribunal ira plus loin que les réquisitions du Parquet en condamnant l’homme à dix jours de prison ferme, sans oublier les amendes à hauteur de 290 euros au total et les deux ans d’interdiction de conduire sur le territoire de la Principauté.