Trois mois de prison ferme pour avoir volé des trottinettes électriques
Ces deux anciens toxicomanes ont été surpris par la police monégasque en flagrant délit, mercredi 13 septembre dernier, en plein après-midi.
13 minutes. C’est le temps qu’ont passé ces deux Géorgiens sur le territoire monégasque avant d’être interpelés par les forces de l’ordre. En effet, après être arrivés à Monaco par le train, ces deux hommes se sont dirigés vers le square Beaumarchais, en face de la boutique de prêt-à-porter Zara pour commettre une infraction : celle de voler deux trottinettes électriques stationnées aux alentours.
La police, particulièrement alerte à Monaco, remarque rapidement les deux individus alors qu’ils descendent l’avenue d’Ostende, l’un sur la route, l’autre sur le trottoir, et décide de procéder à un contrôle. Problème : les deux hommes sont dans l’incapacité de prouver qu’ils sont les propriétaires des trottinettes. Les images des caméras de vidéosurveillance vont donc être exploitées dans le cadre de l’enquête, qui révélera qu’il s’agit bien d’un vol. L’on aperçoit en effet l’un des deux hommes en train de sectionner les cadenas à l’aide d’une pince coupante.
Un signalement Schengen
Interrogés au tribunal correctionnel de Monaco lors de l’audience de flagrance, les deux Géorgiens reconnaissent sans difficulté que ce sont bien eux sur les images. « Nous voulions simplement faire une balade, car nous comptions les rapporter après », se justifie l’un des deux prévenus à l’aide d’une interprète. « Avez-vous pensé aux propriétaires qui, après leur journée de travail, devaient reprendre leur trottinette pour rentrer chez eux ? » questionne le Président avant de préciser que les deux hommes font l’objet d’un signalement Schengen et sont bien connus de la justice pour de multiples faits de vols, notamment.
« Ce sont des voleurs que vous avez à juger, s’exclame le Procureur. Et leurs antécédents ne leur ont pas permis de comprendre qu’on ne peut pas s’approprier le bien d’autrui. Ce comportement est inadmissible à Monaco. Je requiers trois mois de prison ferme. »
L’avocat du trentenaire insistera sur le fait que la trottinette de son client a été restituée « dans un parfait état » et que ce n’est pas ce dernier mais bien son accompagnateur qui a découpé les cadenas, le présentant comme la « tête pensante » du groupe. Le quarantenaire, lui, a souhaité se défendre seul.
Finalement, et après délibération, les deux hommes repartiront du Palais de Justice menottés et escortés de policiers pour un séjour imposé à la maison d’arrêt de trois mois, comme l’a souhaité le Parquet.