Crash d’hélicoptère à Eze : le pilote avait pris de la cocaïne
Le pilote et son passager ont perdu la vie lors de cet accident en novembre 2022.
Selon nos confrères de Nice-Matin, le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a rendu son rapport sur le terrible crash d’hélicoptère survenu entre Eze-sur-Mer et Villefranche-sur-Mer le 25 novembre 2022.
Ce rapport conclurait à une « erreur de pilotage qui pourrait avoir été provoquée par deux facteurs. » Tout d’abord, la brume marine, mais aussi la consommation de cocaïne par le pilote. Une consommation « régulière » confirmée par l’analyse des cheveux de ce dernier.
Toujours selon Nice-Matin, le BEA estime que cette prise de cocaïne a bel et bien eu un impact sur la prise de décision du pilote. « Elle l’aurait empêché d’appréhender les distances et d’avoir une juste appréciation de la situation », précise le quotidien.
Les enquêteurs auraient visionné les images de la caméra embarquée à bord de l’appareil : le pilote n’aurait rien consommé à l’intérieur de l’hélicoptère, juste avant le décollage. Pour l’instant, donc, difficile de dire à quand remonte la consommation. Nice-Matin ajoute par ailleurs que le passager russe, Viacheslav Taran, aurait aussi été testé mais serait négatif à toute substance illégale.
La société Monacair se dit « choquée », « horrifiée » et « en colère »
De son côté, la société Monacair, à laquelle appartenait l’hélicoptère, s’est exprimée auprès de Nice-Matin. Elle se dit « choquée », « horrifiée » et même « en colère. »
« Nous condamnons fermement une pratique à l’encontre des valeurs de l’aéronautique et de Monacair. La sécurité c’est la priorité N°1 », aurait ainsi déclaré le PDG Rémi Bouysset. Ce dernier aurait confirmé que des mesures seront prises pour éviter qu’un tel drame se reproduise.
« Tous les six mois, les pilotes, les mécaniciens, les agents de pistes et toutes personnes qui ont accès à l’hélicoptère ou aux machines seront soumis à un test capillaire. (…) Tout cela avec beaucoup de formations supplémentaires et de sensibilisation », a-t-il annoncé.
Selon Nice-Matin, jusqu’à présent, des tests de dépistage étaient exigés à l’embauche par la société, et des tests salivaires inopinés étaient régulièrement pratiqués. Monacair aurait ainsi confirmé que le pilote aux commandes de l’appareil avait, depuis son embauche, subi deux tests, revenus négatifs. Le dernier remontait à octobre 2021. La société aurait précisé que rien dans le comportement du pilote n’avait alerté les dirigeants de Monacair et que ces derniers auraient pris des mesures s’il y avait eu la moindre suspicion.