Copyright : easyGroup poursuit un groupe de musique en justice
Le bras de fer oppose le groupe de musique britannique Easy Life à la société easyGroup, fondée par le résident monégasque et milliardaire Sir Stelios Haji-Ioannou.
Au cœur du problème : le nom du groupe, ou plus précisément l’emploi du terme « easy. »
Les musiciens reconnaissent qu’il s’agit ici d’un combat « qu’ils ne peuvent pas se permettre de mener. »
« Nous avons travaillé dur pour nous faire connaître et [nous sommes] certains qu’en aucune manière, nous n’avons impacté leur entreprise. (…) », peut-on lire dans un message publié sur leur compte de médias sociaux.
De son côté, easyGroup, propriétaire d’easyJet a réagi en rappelant via un communiqué la démarche légale de cette attaque en justice. « easyGroup possède plus de 1 000 marques déposées, dont celle du mot « easy » », explique la société.
Et en effet, d’easyJet à easyHotel, en passant par easyCar, easySim, easyBoat ou encore easyMoney : le groupe n’a cessé de s’étendre et les entreprises concernées paient pour avoir le droit d’utiliser la dénomination « easy. »
Des produits dérivés inspirés d’easyJet
« M. Matravers [le fondateur d’Easy Life, ndlr] doit comprendre qu’il n’est pas poursuivi par une compagnie aérienne. Il doit être expliqué clairement qu’easyJet, en tant qu’entreprise, n’est pas incluse dans cette plainte. Cependant, easyGroup agit régulièrement pour protéger les consommateurs qui pourraient être trompés par des voleurs de marque, et pour éviter toute usurpation. easyGroup Ltd a d’ailleurs un budget annuel de quatre millions de livres, utilisé pour mener des actions contre les voleurs de marque, petits ou grands. Le vol de marque est avantageux, parce qu’il trompe délibérément le consommateur en lui faisant croire que l’entreprise fait partie de la famille easy, dans le seul but d’augmenter ses ventes. Ce n’est pas une erreur innocente, mais une stratégie délibérée pour maximiser ses profits, sans se soumettre aux contrôles de qualité menés par easyGroup Ltd, et sans lui verser les royalties annuelles », poursuit le communiqué.
easyGroup affirme aussi qu’Easy Life s’est même inspiré d’easyJet pour le marketing de ses produits dérivés, utilisant notamment des images d’avion et une police d’écriture semblable à celle de la compagnie aérienne. « Non seulement, il s’agit d’une pratique déloyale envers les autres marques d’easyGroup, mais cela peut aussi leur porter préjudice. Par exemple, l’image négative de Matravers (qui a par exemple été sorti de scène car il était trop ivre pour jouer) peut avoir un impact négatif sur easyGroup », appuie l’entreprise.
Cette dernière déplore par ailleurs qu’Easy Life « présente l’histoire comme David contre Goliath. (…) M. Matravers et son groupe ont signé chez Universal Music, l’une des plus grandes entreprises de divertissement au monde. Et même s’ils n’étaient qu’une petite entreprise, ce qu’ils ne sont pas, easyGroup Ltd devrait quand même engager une procédure maintenant, pour les arrêter avant que leur tromperie ne devienne plus importante. Les petits voleurs de marque qui restent impunis deviennent des grands voleurs de marque, et une source de confusion majeure chez le consommateur. »