On a testé pour vous : Taera, les délices de la cuisine vénézuélienne au cœur de Monte-Carlo
Ce restaurant éphémère a élu domicile dans le patio de l’Hôtel de Paris.
« Taera », comprenez « Force ». Ce terme emprunté au dialecte des Waraos, indigènes natifs du Vénézuela, représente selon, ses propres termes, le parcours de la jeune cheffe de 29 ans, Victoria Vallenilla.
Déjà en fonction au Coya, elle vient d’ouvrir un pop-up dans le patio de l’Hôtel de Paris, après plus d’un an de préparation. « C’est un projet qui a connu des hauts et des bas, puisque c’était une création de marque. Humainement, il est merveilleux. (…) Mais c’était aussi un challenge particulier, il a fallu beaucoup de travail », explique-t-elle.
Sa vision ? Une cuisine simple, « sans strass ni paillettes », conviviale, mais qui puisse s’accorder avec la ligne directrice de la Monte-Carlo SBM. « J’ai un parcours de palaces et restaurants étoilés, parce que c’est vers là que je voulais me diriger. Mais je ne trouvais pas trop mon identité : j’aimais les techniques de la haute gastronomie, mais je voulais apporter quelque chose d’un peu plus « fun », casser les codes. Avec Coya, j’ai déjà pu rencontrer une identité sud-américaine qui me manquait. C’est une fierté : la cuisine n’a pas de barrières sociales, ni de frontières. La cuisine vénézuélienne étant très peu connue dans le monde, le premier objectif de Taera est de proposer une cuisine décontractée et conviviale », sourit-elle.
Des plats typiques du Vénézuela
Dans l’assiette donc, « une cuisine simple, facile à comprendre, avec de bons produits et savoureuse » : des tequeños clasicos (des rouleaux de fromage croustillants) avec sauce guasacaca, un pabellón criollo (bœuf effiloché, riz, haricots noirs, banane plantain et œufs de caille), ou encore, pour le dessert, le quesillo tradicional (un flan crémeux vanille-caramel, dont la recette provient de la grand-mère de la jeune cheffe). Bien sûr, d’autres créations salées et sucrées sont au menu.
La carte reste courte et à base de produits parfois importés d’Amérique du sud, comme les haricots noirs ou les avocats. Mais pour éviter un trop grand impact négatif sur l’environnement, la plupart des produits viennent d’Europe. Par exemple, les fromages typiques du Vénézuela viennent d’Espagne.
En principe, le pop-up restera au cœur de l’Hôtel de Paris pour un an. Mais la cheffe n’exclut pas la possibilité de faire perdurer la marque ailleurs, par la suite.
Notre avis
Avec ses belles couleurs tant sur les murs que dans l’assiette, Taera offre une magnifique parenthèse sud-américaine. Les plats invitent tant au voyage qu’au partage.
Les saveurs, quant à elles, surprennent et ravissent. Si les habitués de Coya noteront peut-être que la cuisine vénézuélienne est moins pimentée que la péruvienne, cette gastronomie n’en reste pas moins relevée et savoureuse.
Le restaurant propose tout une gamme d’arepas : des galettes de maïs croustillantes qui servent de base pour des plats qui mélangent astucieusement les produits. A l’instar de l’arepa de queso de mano con cecina de Wagyu : une galette de maïs au charbon végétal, avec fromage « crineja » et jambon de Wagyu. Le pabellón criollo, quant à lui, propose un bœuf effiloché extrêmement tendre, avec une note de sucré grâce à la banane plantain.
Les plus gourmands ne manqueront pas les excellents desserts. Du flan aérien à la vanille et au caramel, à la mousse au chocolat onctueuse, en passant par la très surprenante boule de glace à laquelle on ajoute une pointe de piment… Il y a de quoi se régaler. Notre coup de cœur : le riz au lait concentré, avec caramel croquant, vanille et fève de tonka, à goûter absolument !
Infos pratiques :
- Lieu : Patio de l’Hôtel de Paris
- Horaires : de midi à 19 heures
- Prix : €€