Publicité »
Récit

Un sac volé dans une voiture confiée à un voiturier du Twiga

twiga
L’audience a eu lieu mardi 21 novembre dernier - © Twiga Monte-Carlo

L’auteure des faits a été retrouvée et condamnée par le tribunal correctionnel de Monaco.

Absente à la barre, la prévenue est représentée par un avocat monégasque qui justifie l’absence de sa cliente en présentant aux magistrats un certificat psychiatrique. L’audience commence. Le président rappelle les faits en remontant le temps jusqu’au 9 juillet dernier. Ce jour-là, alors qu’un voiturier de l’établissement de nuit situé sur l’avenue Princesse Grace dans le quartier du Larvotto prend en charge un véhicule, une femme réussit à s’y introduire, pour y dérober un sac Louis Vuitton ainsi que son contenu, soit 70 euros. Cette Niçoise de 41 ans sans profession et atteinte de troubles psychoaffectifs, était accompagnée d’une amie cannoise, une infirmière de 29 ans. La première est poursuivie pour vol, la seconde pour recel de vol.

Publicité

Sur la vidéosurveillance qui a été exploitée suite au signalement de la victime au retour de sa soirée, « deux jeunes femmes sont identifiées, indique le Président. Elles rentrent dans la voiture et ressortent avec un sac puis se dirigent vers le Fairmont ». C’est d’ailleurs dans un bar de cet hôtel monégasque que les deux Françaises alcoolisées seront interpellées. Si elles avaient l’intention de régler la note avec les billets volés, les agents sont intervenus à temps, et la somme ainsi que le sac ont pu être restitués à leur propriétaire.

Pour ce qui est de leurs explications, les deux versions ne sont pas tout à fait les mêmes. « L’une dit avoir confondu le véhicule avec celui de son ex-compagnon et elle serait entrée pour récupérer son propre bien, tandis que l’autre affirme que l’idée était de se venger de l’ancien petit ami de sa coéquipière », poursuit Florestan Bellinzona.

Trois mois de prison avec sursis

Le Procureur regrette que les deux femmes ne soient pas présentes pour éclaircir leurs motivations, car leurs explications sont « très peu convaincantes ». Le Parquet précise également que l’alcool « n’atténue pas leur culpabilité mais l’aggrave ». Si elles risquent jusqu’à cinq ans de prison, Maxime Maillet requiert trois mois de prison avec sursis, en tenant compte de leurs casiers judiciaires, vierges jusqu’alors.

Aux intérêts de la principale intéressée, Me Boyer affirme que sa cliente a reconnu les faits en garde à vue. Il indique que cette dernière est suivie depuis décembre 2020 par un psychiatre. « C’est un geste qui n’est pas réfléchi, d’ailleurs elle ne fuit pas après les faits, elle se dirige dans un bar de Monaco. Elle comprend que c’est inadmissible, et son état fragile doit être pris en compte. Je vous demande de faire preuve de la plus grande clémence ».

En suivant les réquisitions du ministère public, le tribunal condamnera les deux prévenues à trois mois de prison avec sursis chacune. Cela signifie que, pendant un délai de cinq ans, elles ne devront commettre aucun autre délit sur le territoire de la Principauté.