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Analyse

AS Monaco, Jeux Olympiques, Roca Team, Leclerc, Micallef… 2024 en 10 questions

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Les clubs et les sportifs monégasques ont l'occasion de briller cette année (Photos DR)

Les clubs et les athlètes monégasques pourraient particulièrement se distinguer cette année et faire briller les couleurs de la Principauté sur la scène internationale.

Avec les Jeux Olympiques de Paris en ligne de mire, les saisons prometteuses de l’AS Monaco et de la Roca Team, l’ascension toujours plus grande d’Hugo Micallef ou encore le tout nouveau championnat de bateaux à moteurs électriques dont Lisa Caussin-Battaglia prendra le départ, l’actualité sportive de la Principauté s’annonce riche cette année.

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1. L’AS Monaco retrouvera-t-elle la Ligue des champions ?

Absent de la plus prestigieuse des compétitions depuis la saison 2018-2019, l’AS Monaco n’a jamais été aussi proche de faire son retour parmi le gratin européen. Avec l’application de la nouvelle formule de la Ligue des champions la saison prochaine, une place supplémentaire a été accordée au championnat de France pour s’y qualifier.

Ainsi, à la fin de la saison, le troisième de la Ligue 1 sera directement qualifié pour cette C1 « new look », alors que le quatrième passera par un tour préliminaire. Actuellement troisième avec 33 points, l’AS Monaco compte 5 points d’avance sur Lille, cinquième (28 points), et pointe seulement à 2 points de Nice, deuxième (35 points).

Si Brest occupe une surprenante quatrième place, les Monégasques devront plutôt regarder derrière et se méfier des retours en forme de Marseille (27 points) et Lens (26 points), qui avec Lille, font partis des principales menaces dans la lutte pour la deuxième et troisième place, directement qualificatives pour la Ligue des champions, Paris étant déjà bien installé à la première place (40 points).

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Wissam Ben Yedder et les Monégasques se sont offerts une victoire avant Noël (Photo © AS Monaco)

Si la deuxième partie de saison s’annonce encore longue et indécise, l’ASM dispose d’assez de joueurs de talent dans son effectif, en plus d’un collectif bien orchestré par Adi Hütter, pour conserver sa place sur le podium et même s’avancer comme le grand favori à la deuxième place derrière le Paris Saint-Germain. De quoi retrouver la Ligue des champions et l’ivresse des grandes affiches au Louis-II.

À noter, tout de même, les absences de plusieurs joueurs en janvier et février, avec la Coupe d’Asie (Minamino) et la Coupe d’Afrique des Nations (Singo, Salisu, Jakobs, Diatta), qui viennent s’ajouter à la blessure longue durée de Caio Henrique.

2. Charles Leclerc se mêlera-t-il à la lutte pour le titre de champion du monde ?

Vice-champion du monde en 2022, le pilote monégasque a vécu une saison 2023 plus compliquée, marquée par des soucis mécaniques, notamment en course, qui l’ont privé d’une bataille pour la place de second, derrière l’intouchable Max Verstappen.

Avec deux podiums pour finir cette saison en beauté, Charles Leclerc a réussi à remonter à la cinquième place finale, devant son coéquipier Carlos Sainz. Un moindre lot de consolation pour le Monégasque, qui a rapidement compris que sa saison serait longue, bien loin de ses rêves de titre.

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Charles Leclerc a terminé à la deuxième place du Grand Prix d’Abu Dhabi (Photo © Scuderia Ferrari)

En 2024, si Max Verstappen devrait, sauf surprise, être à nouveau seul au monde, le pilote de la Scuderia Ferrari pourrait profiter des progrès entrevus sur sa monoplace en fin d’année pour se mêler à la lutte pour les podiums plus régulièrement et pourquoi pas viser une sixième victoire en Formule 1.

Comme un certain Carlos Sainz a su le faire cette année à Singapour. Pour la lutte pour le titre, l’horizon 2026 et la nouvelle réglementation pour la motorisation, les châssis et l’aérodynamisme, semble être une échéance plus raisonnable, Red Bull étant pour l’instant sur une autre planète.

3. La délégation monégasque remportera-t-elle sa première médaille olympique à Paris ?

Dans quelques mois, Paris sera le théâtre des Jeux Olympiques, trois ans après les JO de Tokyo repoussés d’un an à cause de la pandémie de Covid-19.

Avec six athlètes présents au Japon lors de la dernière édition, la délégation monégasque espère être encore plus grande en France.

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Alexander Ehlen pourrait briller à Paris (Photo DR)

Avec une quinzaine d’athlètes en course pour obtenir leur qualification, dans le sillage de Xiaoxin Yang, cheffe de file des sportifs et sportives monégasques, la délégation monégasque pourrait avoir fière allure.

Au point de faire mieux que la sixième place de Rudy Rinaldi et Boris Vain en bobsleigh lors des JO d’hiver de Pékin 2022, meilleure performance de l’histoire de Monaco aux JO ? Avec Alexander Ehlen en kitefoil et Hugo Micallef en boxe, la Principauté peut rêver en grand. À condition que ces derniers valident leur ticket pour Paris.

4. Lisa Caussin-Battaglia brillera-t-elle en E1 Series ?

C’est la grosse nouvelle de cette fin d’année 2023 et la grande curiosité de ce début d’année 2024. Vice-championne du monde des World Series, la jet-skieuse monégasque s’apprête à participer aux E1 Series au sein du Team Blue Rising de la légende du cricket Virat Kohli.

Un championnat du monde prestigieux, avec plusieurs écuries portées par des grands noms du milieu sportif comme Rafael Nadal, Tom Brady, Sergio Perez ou encore Didier Drogba, qui débutera à Djeddah (Arabie-Saoudite) les 2 et 3 février prochain pour sept manches au total.

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Lisa Caussin-Battaglia s’apprête à disputer le nouveau championnat du monde de bateaux électriques (Photo © Team Blue Rising)

Un nouveau défi de taille pour Lisa Caussin-Battaglia, qui entend bien se distinguer, elle qui sera première pilote de son écurie. Et selon nos informations, lors des essais hivernaux qui ont permis de sélectionner les pilotes qui participeront à ce premier championnat du monde de bateaux électriques, la Monégasque aurait signé des temps prometteurs.

Une adaptation express à sa nouvelle machine qui pourrait lui permettre de se distinguer rapidement au sein de ce nouveau championnat qui s’annonce spectaculaire et qui passera notamment par Monaco (26-27 juillet).

5. Hugo Micallef poursuivra-t-il son ascension ?

Premier combat à Monaco, première victoire par KO, premier combat aux États-Unis… Hugo Micallef a connu une année 2023 riche en émotions.

Et 2024 pourrait bien propulser le boxeur de la Principauté encore un peu plus sur le devant de la scène. Avec un dixième combat imminent prévu en début d’année, celui qui est toujours invaincu chez les professionnels (9 victoires dont 2 avant la limite) visera également cette année une première ceinture européenne.

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Le boxeur monégasque a enchaîné à Las Vegas après sa victoire par KO à Monaco (Photo © Direction de la Communication / Frédéric Nebinger)

Et en plus de cet objectif majeur, Hugo Micallef visera une qualification pour les Jeux Olympiques de Paris, où il espère briller après avoir manqué le rendez-vous japonais il y a trois ans.

Avec en plus un nouveau combat prévu à Monaco dans l’année, 2024 s’annonce riche pour « The Fresh Prince of Monaco ». De quoi définitivement s’affirmer comme l’un des boxeurs les plus prometteurs de la planète.

6. La Roca Team retrouvera-t-elle le Final Four de l’Euroleague ?

Dans le sillage d’un Mike James éblouissant cette saison (meilleur marqueur d’Euroleague avec 19,8 points par match) et d’un passé récent qui leur a apporté l’expérience nécessaire dans la compétition, l’AS Monaco Basket est armée pour rééditer sa performance de l’année dernière. À savoir une qualification pour le Final Four de la plus prestigieuse des compétitions européennes.

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Mike James est impressionnant cette année avec la Roca Team (Photo © AS Monaco Basket)

Mais cette saison, dans une compétition toujours plus serrée et relevée, les hommes de Sasa Obradovic vont devoir batailler pour se frayer un chemin vers le Final Four.

Actuellement cinquièmes, les Monégasques sont au coude à coude avec le Panathinaïkos, Fenerbahçe et le Maccabi Tel Aviv pour une place dans le Top 4. Mais avec un effectif de cette qualité et une montée en puissance programmée pour le printemps prochain, cette Roca Team a toutes les armes pour créer la sensation cette année.

7. Reverra-t-on Rafael Nadal au Rolex Monte-Carlo Masters ?

De retour à la compétition en Australie à l’occasion de l’ATP 250 de Brisbane après un an loin des courts, l’Espagnol entame vraisemblablement sa dernière saison sur le circuit.

À bientôt 38 ans, le gaucher aux 22 titres du Grand Chelem espère briller lors de la saison sur terre-battue, qui pourrait débuter pour lui lors du Rolex Monte-Carlo Masters, un tournoi qu’il n’a pas disputé lors des deux dernières éditions.

Rafael Nadal sur l’ocre du Monte-Carlo Country Club (Photo © Rolex Monte-Carlo Masters)

Vainqueur en Principauté à onze reprises, dont le dernier sacre remonte à 2018, Rafael Nadal adore tout particulièrement le rendez-vous monégasque, qui lance habituellement sa saison sur ocre.

Avec Roland-Garros, où il pourrait viser un quinzième titre, et les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui se dérouleront sur son terrain de jeu favori, le « taureau de Manacor » devrait, sauf blessure, profiter de la terre-battue monégasque pour parfaire ses repères, pour ce qui pourrait être sa dernière apparition à Monaco dans un match officiel.

8. Sébastien Ogier parviendra-t-il à décrocher un 10e sacre à Monaco ?

Vainqueur de son neuvième Rallye Monte-Carlo lors de la dernière édition, Sébastien Ogier et son programme partiel avec Toyota devrait sauf surprise prendre le départ de cette 92e édition.

Et quand l’octuple champion du monde des rallyes prend le départ d’une course, c’est forcément avec l’étiquette de favori. Surtout sur asphalte et encore plus chez lui, lui le Gapençais de naissance.

Ogier Toyota
Sébastien Ogier en route pour la passe de dix ? (Photo © Sébastien Ogier/Twitter)

Car cette année, c’est un retour aux sources pour le Rallye Monte-Carlo. Après deux éditions loins de Gap, la prestigieuse course s’apprête à faire son retour dans les Hautes-Alpes, comme entre 2014 et 2021.

Sur les terres d’un certain Sébastien Ogier, qui a toutes les cartes en mains pour écrire encore un peu plus l’histoire du Monte-Carlo.

9. Téo Andant : un licencié de l’AS Monaco Athlétisme champion olympique ?

En plein ascension depuis plusieurs mois, le licencié de la Fédération Monégasque d’Athlétisme est en train de s’installer comme l’un des visages qui compte dans sa discipline : le 400 m. Au point de viser une médaille olympique lors des prochains JO de Paris 2024 avec le relais français du 4×400 m.

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Plus rien n’arrête Téo Andant, désormais en quête d’une médaille olympique à Paris (Photo © Quentin Felden)

« Les Jeux Olympiques, j’y pense forcément tous les jours. Avec le relais, on peut faire quelque chose de grand. Champions olympiques ? On en est capable, nous avait-t-il confié dans un portrait. Cette énergie, ce supplément d’âme que l’on peut avoir à domicile peut nous aider à nous surpasser dans une finale olympique. »

Si la délégation monégasque ne parvient pas à décrocher sa première médaille olympique, Téo Andant pourrait bien faire briller la Principauté à sa manière, lui le licencié de l’AS Monaco Athlétisme.

10. Charles Leclerc enfin prophète en son pays ?

C’est la question qui revient chaque année, tant le symbole serait fort. Malchanceux depuis plusieurs années sur le circuit de la Principauté, Charles Leclerc a terminé sixième du dernier Grand Prix de Monaco.

Un résultat encore bien loin de ses attentes, qui lui rêve de s’imposer à domicile au volant de sa Ferrari. Quatrième il y a deux ans et contraint à l’abandon juste avant le départ en 2021, le Monégasque sait que tout passera par un tour parfait lors des qualifications.

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Charles Leclerc lors du dernier Grand Prix de Monaco (Photo DR)

Et même si sa Ferrari est encore loin de la Red Bull, sa science du pilotage et sa connaissance du circuit lui offriront un avantage certain, à même de combler cet écart de performance.

À condition, surtout, de ne pas connaître de problèmes mécaniques. Mais nul doute que si les étoiles sont enfin alignées, Charles Leclerc saura saisir cette occasion d’inscrire son nom au palmarès du Grand Prix qui le fait tant rêver.