Quel avenir pour les orques de Marineland ?
Christine Grandjean, Présidente de l’association « C’est Assez ! » répond aux questions de Radio Monaco.
Depuis plusieurs années, un bras de fer se joue entre les delphinariums français et les associations de défense de la cause animale. En 2021, la France a adopté une loi qui vise à interdire la reproduction en captivité et les spectacles de cétacés d’ici 2026. Les parcs concernés doivent donc se conformer à cette loi, mais les choses se révèlent très complexes.
La situation à Marineland cristallise les débats car il s’agit du seul parc français à détenir des orques. Ils sont trois au total, nés en captivité, et la grande question est de savoir où ils seront envoyés à partir de 2026. Les associations soupçonnent Marineland de vouloir s’en séparer au plus vite pour les vendre à des delphinariums japonais, où leurs conditions de vie seraient pires qu’en France. Toutefois, le parc n’a encore déposé aucune demande de permis d’exportation.
Le tribunal administratif de Grasse a tout de même récemment donné raison à l’association One Voice en interdisant toute évacuation des orques avant la fin d’une expertise judiciaire ordonnée par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence.
Alors qu’aucun sanctuaire marin digne de ce nom ne peut les accueillir, l’association « C’est Assez ! » appelle – faute de mieux – à trouver une solution provisoire. Elle estime que l’Etat français doit prendre ses responsabilités pour trouver un terrain d’entente avec Marineland. Plutôt que de subir un voyage dangereux, les orques pourraient alors rester dans leur bassin antibois, avec leurs soigneurs et leurs vétérinaires, quitte à poursuivre les spectacles mais avec une forme beaucoup moins tapageuse et plus respectueuse de leur anatomie. Plus de précisions avec Christine Grandjean, Présidente de l’association, dans le podcast de Radio Monaco.