Quelles sont les perspectives du Conseil national pour 2024 ?
Les élus travailleront de concert avec le Gouvernement sur des sujets majeurs en Principauté.
Ce jeudi 18 janvier, la presse était réunie au sein du Conseil national pour les traditionnels vœux de nouvelle année. L’occasion pour la Présidente de l’Hémicycle, Brigitte Boccone-Pagès, d’aborder, aux côtés de Franck Lobono, Président de la Commission des Intérêts Sociaux et des Affaires Diverses, et Fabrice Notari, Président de la Commission des Relations Extérieures, les perspectives de l’Assemblée pour les prochains mois.
A commencer par Moneyval. « Sachez que l’Assemblée continue d’avancer, avec des textes importants en cours d’étude. Je pense à un nouveau volet blanchiment répondant aux exigences de Moneyval. Notre investissement a été sans faille sur ce dossier et nous serons tous d’accord pour espérer que ces efforts amèneront les autorités concernées à le reconnaitre », a-t-elle introduit.
La Présidente a également formulé le vœu de voir le Conseil national avancer sur des sujets importants, « comme la création attendue du congé maternité pour les travailleurs indépendants, dans le prolongement du texte que nous venons d’adopter sur le congé paternité ou la réforme du droit des sociétés dont le dépôt est très attendu. De nombreux autres sujets seront concernés dans un calendrier législatif que nous préparons, en ce moment même, en lien avec le Gouvernement. »
Les relations avec le Gouvernement « désormais apaisées »
Parmi ces sujets : le nouveau Centre commercial de Fontvieille, la mobilité et le logement, qui sont presque toujours au cœur des échanges au sein de l’Hémicycle. La Présidente a d’ailleurs assuré que des réunions de travail et des Commissions Plénières d’Etudes entre le Conseil national et le Gouvernement sont d’ores et déjà programmées.
Rappelant par ailleurs que, depuis le début du mandat, les élus ont voté plus d’une quinzaine de textes et deux Budgets, Brigitte Boccone-Pagès a confirmé que les relations sont désormais apaisées avec le Gouvernement : « Lorsque nous prenons une position qui peut sembler hardie en demandant au Gouvernement de respecter pleinement les élus, ce n’est pas un mouvement de forfanterie politique mais bien une demande naturelle de respect de la lettre comme de l’esprit de la Constitution qui sanctuarise l’accord des volontés entre le Prince et le Conseil National, dans lequel nous sommes le relais des attentes et besoins de la population. Les derniers épisodes budgétaires en sont la parfaite illustration. Faute d’avoir reçu les réponses satisfaisantes sur les questions qui touchent aux grands travaux, à la mobilité, au quartier de Fontvieille ou au logement, un accord fut pourtant trouvé : oui, nous votions le Budget primitif pour ne pas bloquer les institutions, mais le Gouvernement allait nous présenter un premier Budget rectificatif au printemps faisant un point concret sur ces dossiers fondamentaux pour la Principauté. (…) Nous nous avancerons d’ici ce premier Budget rectificatif de printemps dans un esprit positif, mais nous veillerons au respect des assurances qui nous ont été données en séance publique au yeux de tous. »