Robert Laure est le nouveau Président de l’AMAF
Il remplace ainsi Etienne Franzi.
Le mois dernier, l’Association Monégasque des Activités Financières (AMAF) a élu son tout nouveau président : Robert Laure, vice-président de Julius Baer Wealth Management Monaco. Il succède ainsi à Etienne Franzi, qui avait occupé cette fonction pendant 25 ans.
« C’est une grande responsabilité et une grande joie en même temps, a témoigné Robert Laure sur Monaco Info. Une responsabilité dans la mesure où c’est une charge qui est tout à fait importante pour la conduite des activités de nos membres, et une joie parce que c’est un travail dans lequel je me suis engagé il y a très longtemps de cela, et pour lequel aujourd’hui, je mets mon temps et mon énergie à disposition. »
Après 43 ans d’exercice dans le secteur bancaire, Robert Laure a finalement rejoint l’organe de gouvernance du groupe Julius Baer, à Monaco, en 2022. Il avait, auparavant, intégré le groupe italien Banca Commerciale Italiana à Monte-Carlo (BCI-MC), dont il est devenu sous-directeur et responsable du service de gestion du patrimoine.
Lorsque la banque a fusionné avec la Compagnie Monégasque de Banque (CMB) en 1996, Robert Laure fut désigné responsable de la gestion déléguée des actifs pour les produits d’investissement collectif à la CMB, puis CIO. Président exécutif de la Compagnie Monégasque de Gestion, il fut également Directeur de Gestion de la CMB, Head of Funds & DPM jusqu’en 2021.
Objectif Moneyval pour 2024
Très impliqué dans les activités monégasques, Robert Laure est le Président sortant de l’ACI, The Financial Market Association, mais aussi le Vice-Président exécutif-Secrétaire général d’Associations d’Entraide à Monaco. Il apporte également sa contribution à divers organismes, tels que le Medfund ou l’AMAPEI.
Toujours sur Monaco Info, Robert Laure a évoqué ses grandes priorités pour 2024 au sein de l’AMAF. A commencer par Moneyval, « chantier numéro 1 pour lequel l’AMAF a déjà largement œuvré et participé aux travaux conduits par le Gouvernement et pour lequel de nouvelles actions seront entreprises pour accompagner et pour soutenir l’ensemble de nos membres. On a aussi tous les chantiers en cours, en lien direct avec l’évolution réglementaire, l’évolution normative, sur lesquelles l’AMAF est un acteur important et un partenaire fidèle des différentes autorités monégasques, que ce soit le Gouvernement ou le Conseil national. Et puis, bien évidemment, nous tenons compte aussi de tout ce qui a trait à l’activité pour l’attractivité de la Principauté. Nous travaillons en étroite collaboration avec la DITN [Délégation Interministérielle chargée de la Transition Numérique] et le MEB [Monaco Economic Board]. »
Interrogé sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, pour laquelle la Principauté est fortement mobilisée, Robert Laure a assuré que l’année 2024 permettra de continuer le travail déjà amorcé : « les premiers textes sur la réglementation anti-blanchiment remontent à plusieurs décennies maintenant, et les acteurs de l’AMAF ont été très largement engagés à plusieurs niveaux et pour plusieurs raisons : l’adhésion à l’AMAF en tant que syndicat d’employeurs est une adhésion qui regroupe l’ensemble des entités agrées. Ce qui veut dire que tous nos membres sont parfaitement informés de toutes les évolutions en matière règlementaire. Et beaucoup d’entreprises situées en Principauté, rattachées à Monaco, ou dépendantes d’entités internationales, ont déjà, de longue date, adopté des principes fondamentaux sur la lutte anti-blanchiment. »
Pour rappel, l’AMAF est un syndicat d’employeurs qui regroupe l’ensemble des entités agréées par la Commission de Contrôle des Activités Financières (CCAF). Son rôle premier est de représenter l’ensemble de ses 90 membres (dont 27 banques), de défendre leurs intérêts et d’accompagner les différentes autorités dans les actions qui peuvent concerner les activités financières et bancaires en Principauté.