Joséphine Baker mise à l’honneur sur les pièces de 20 centimes
Ces nouvelles pièces à l’effigie de la célébrité seront progressivement diffusées sur le marché d’ici à l’été 2024.
Après être entrée au Panthéon le 30 novembre 2021, Joséphine Baker est une fois de plus honorée. Pionnière du militantisme féministe et anti-raciste ou encore résistante de la Seconde Guerre mondiale, l’artiste décédée il y a près de 50 ans est une figure incontestée de la lutte des minorités. À ses côtés, deux autres femmes d’exceptions apparaissent sur les pièces de 10 et 50 centimes, Simone Veil et Marie Curie.
Lien éternel avec la Principauté
Par ailleurs, vous le savez certainement, mais Joséphine Baker et la Principauté entretiennent un lien particulier. « Elle a été, et restera, une Monégasque de cœur », exprimait solennellement le Prince Albert II à l’occasion d’une cérémonie en l’honneur de son intronisation au Panthéon. Considérée comme l’une des premières célébrités mondiales noires, Joséphine Baker, née dans la misère de Saint-Louis dans le Missouri, a conquis Paris, l’Europe et le monde. À Monaco, où son corps repose toujours, elle se lie d’amitié avec la Princesse Grace Kelly.
Pendant les années soixante, Joséphine Baker alors installée dans son château des Milandes du Périgord avec sa « tribue arc-en-ciel », croule sous les dettes. D’une générosité sans faille, elle dédie son quotidien à ces 12 enfants orphelins venus des quatre coins du globe. En 1964, le château est mis aux enchères, mais il est sauvé in extremis grâce au soutien de Brigitte Bardot. Mais quelques années plus tard, en 1968, le bâtiment finalement vendu, la chanteuse et sa tribu se retrouvent sans domicile. C’est alors que l’actrice et épouse du Prince Rainier III vole à son secours.
La Princesse Grace Kelly installe Joséphine Baker et ses enfants dans la villa Maryvonne, surplombant la Méditerranée, à Roquebrune-Cap-Martin. Elle permettra aussi à la chanteuse de remonter sur scène, après quelques performances notamment au Gala de la Croix-Rouge monégasque de 1974, Joséphine Baker, de retour à Paris, débute une série de représentations au Bobino. Quelques jours après la première de ce spectacle, la chanteuse, victime d’une hémorragie cérébrale, s’éteint le 12 avril 1975. Après une cérémonie de commémoration à Paris, son corps est rapatrié au cimetière de Monaco où il repose toujours.