« La SBM attire toujours » : après la crise Covid, le groupe rebondit pour attirer les jeunes talents
La Société des Bains de Mer (SBM) était à la recherche de 100 derniers saisonniers pour la saison estivale mercredi 6 mars dernier, lors de sa traditionnelle journée de recrutement.
Dans l’une des somptueuses salles du One Monte-Carlo, situé à deux pas du célèbre Casino, les candidats venus rencontrer les managers du groupe, arrivent au compte-goutte. Le stress est lisible sur certains visages, mais après l’entretien, c’est le soulagement, comme en témoigne Ornella Lopez, une étudiante de 18 ans souhaitant se former à la restauration de luxe. « En plus de ma mission de cet été, je vais être rappelée pour des extras les week-ends et pendant les vacances, se réjouît-elle. Je ne pensais pas que ce serait si rapide et simple de postuler. J’aime ce concept convivial qui permet de rencontrer directement les personnes avec qui nous allons potentiellement travailler, c’est quand même bien différent que de déposer un CV via internet. Cela nous laisse plus de chances et plus de choix. »
La jeune femme a un rêve et nous confie : « personnellement, j’ai grandi dans une famille de restaurateurs, mais de restauration familiale, et comme je compte partir à Saint-Barthélemy l’année prochaine, je souhaite acquérir une expérience dans le luxe. J’espère décrocher un poste au Buddha-Bar », glisse-t-elle tout sourire avant de s’en aller.
Une attitude exemplaire
Ce qui a pu faire pencher la balance en faveur de cette candidate ? Certainement son attitude, car du côté des recruteurs, les qualités recherchées vont au-delà des compétences techniques en restauration : « l’état d’esprit, l’esprit d’équipe, la discrétion et le respect de la confidentialité sont primordiaux, insiste le responsable des restaurants du Casino de Monte-Carlo, Cyrille Laurent. Car dans un établissement comme le Casino, il faut respecter la confidentialité des clients qui parfois sont des personnalités connues ». Paola Minicucci, responsable RH Hôtels et Restaurants, ajoute : « évidemment tout s’apprend, nous avons des procédures et les saisonniers sont formés et encadrés, mais le point capital reste le savoir-être, l’envie et la motivation. Nous sommes en contact avec une clientèle exigeante, et c’est l’humain qui fait la différence ».
La salle dédiée n’est pas noire de monde, et cela s’explique par un changement de méthode de recrutement de la SBM : « si avant la crise sanitaire nous misions quasiment exclusivement sur cette journée de recrutement pour renforcer nos effectifs, depuis les années Covid, nous essayons au maximum de fidéliser nos saisonniers qui reviennent chaque année. De plus, nous avons participé au Monaco pour l’Emploi, nous sommes présents à d’autres salons comme Courchevel et Menton, et sur les sites d’emploi », développe Paola Minicucci. Voilà pourquoi sur 1200 postes, il n’en restait plus qu’une centaine à pourvoir ce mercredi. À noter que les besoins étaient plus conséquents cette année en raison de l’ouverture d’Amazónico qui, à lui seul, nécessite 200 postes.
Des candidats plus exigeants
Si le Covid a entrainé des reconversions en pagaille chez les salariés de l’hôtellerie-restauration, la SBM a su adapter son offre pour conserver son attractivité : « le salaire reste un élément important car nous avons des conditions salariales préférentielles par rapport à nos concurrents, mais les candidats recherchent surtout aujourd’hui de bonnes conditions de travail. Ils veulent allier plaisirs personnels et professionnels. Nous avons des questions que nous n’avions pas forcément avant, sur la coupure, les jours de repos, sur les perspectives de carrière… Il y a donc plus d’exigences de la part des candidats. Quand auparavant le manager était le seul à décider, désormais le rapport est égalitaire avec des envies et des besoins des deux côtés », poursuit Paola Minicucci, ravie de constater que la marque attire toujours : « ce n’est pas négligeable d’avoir sur son CV une saison à l’Hôtel de Paris ou au Monte-Carlo Beach », assure-t-elle.
Lors de cette session, la SBM proposait essentiellement des postes de réceptionniste, chef de rang, commis de cuisine, sommeliers chef de partie, mais aussi des postes dédiés à la partie balnéaire comme maître-nageur ou plagiste. Côté contrats, il s’agit de CDD pouvant durer entre six et sept mois sur certains postes, mais également seulement deux mois sur juillet-août pour les jobs étudiants.
300 logements à disposition des saisonniers
Pour les personnes se trouvant hors de la région PACA, la SBM met à disposition 300 lits pour ses saisonniers. « On ne peut pas loger tout le monde et nous essayons ainsi de prioriser les collaborateurs issus des secteurs en tension comme la cuisine ou la réception ». Les sites ne sont pas à Monaco, mais à proximité immédiate dans les communes suivantes : Roquebrune-Cap-Martin, Cap-d’Ail, Beausoleil et Menton. Il s’agit de studios ou de logements partagés. La demande se fait auprès du manager et de la RH au moment du recrutement.
Avis à celles et ceux qui n’ont pas pu se déplacer, il est toujours possible de candidater en ligne à l’adresse suivante : recrutement@sbm.mc