Publicité »
Publicité »
Interview

L’association de protection animale PSSA a besoin de votre aide

PSSA
Deux chats sauvés par l'association - © PSSA

Monaco Tribune s’est entretenu avec Céline Gabrielli, la fondatrice de l’association.

Protéger, Sauver, Soutenir les Animaux, tel est le nom et la volonté de l’association. Fondée en 2016, la PSSA de Monaco se met au service des animaux domestiques du département des Alpes-Maritimes. La fondatrice, Céline Gabrielli lutte pour la cause animale depuis toujours, d’abord bénévole ou donatrice, elle décide de créer la PSSA afin d’amplifier ses actions.

Publicité

« Il faut savoir jongler » s’exclame Céline. En effet, gérer l’association n’est pas une mince affaire. Bénévoles, dons, communication, interventions… Tous ces éléments sont indispensables pour les actions de la PSSA. Malheureusement, tandis que le nombre d’animaux en détresse explose, les aides se font rares.

140 chats en une intervention

« On parle plus de sauvetage » souligne Céline. En effet, la majorité des interventions de la PSSA visent à sauver des chiens ou des chats. Qu’ils soient maltraités ou négligés par leurs propriétaires, la quantité d’animaux domestiques dans le besoin est inimaginable. Au cours de l’année 2023, l’association a pris en charge 77 chatons, 10 chats et deux chiens, et « il en reste bien trop à sauver ». Ce sont parfois des scènes d’horreur auxquelles les bénévoles assistent.

« Malheureusement, il y a de plus en plus de maltraitances, de négligences… Ce sont surtout des cas de syndrome de Noé, des gens qui ne réalisent pas et font un cumul d’animaux. Après, on se retrouve souvent avec des maisons de l’horreur, comme on a pu le voir il y a peu. Où vous avez 140 chats dans un appartement, et ils sont dans un état critique » raconte-t-elle.

Évidemment, c’est une quantité démesurée et l’association ne peut pas prendre en charge l’ensemble des chats. En collaboration avec d’autres associations des alentours comme la SPA, les organismes s’entendent pour la répartition des animaux. « On a été, entre 25 et 30 associations à se réunir pour ce sauvetage », ajoute Céline.

Par ailleurs, la PSSA opère à plusieurs plans. Concernant les chats errants, il existe une lutte complexe pour éviter la prolifération. Dans cet objectif, si un groupe de chat est signalé, « on va aller sur l’îlot et on va attraper les chats pour les stériliser, les castrés, parce qu’il faut arrêter la prolifération ». Il est également possible de faire appel à l’association si vous êtes en difficulté financière. Sous présentation d’une fiche d’imposition attestant de vos difficultés, la PSSA est en mesure de financer une opération ou une stérilisation.

Groupe de chats nourri et secouru par l’association – ©PSSA

Mais toutes ces actions ont un coût, d’abord économique, mais aussi humain. Par conséquent, l’association a besoin d’aide pour faire perdurer ses actions.

Un besoin financier et humain

Vous l’aurez compris, la PSSA est une association à but non lucratif. Malgré un financement par les subventions du gouvernement, il est très compliqué de joindre les deux bouts. Les interventions ont un coût important, les frais de vétérinaires représentent 90 % des dépenses. Par exemple, « la prise en charge pour une patte cassée, peut monter jusqu’à 1000 euros » relève la fondatrice.

Pour soutenir l’association, il est possible de faire un don sur leur site internet. En outre, celle-ci organise de temps en temps des actions « pour renflouer un petit peu les caisses » notamment en période de Noël, où les bénévoles se sont installés à Fontvieille pour proposer d’emballer les cadeaux.

D’ailleurs, Céline aimerait organiser plus d’évènements en rapport avec les animaux afin de mettre en avant l’association. Il faut dire que l’événementiel est sa première activité avant les animaux. Malheureusement, elle manque de temps et cela nous amène à un deuxième besoin vital de l’association : les bénévoles.

« On a besoin de bras, et particulièrement de personnes véhiculées, parce que ça aussi, c’est le problème » déclare-t-elle. Effectivement, au-delà de l’aspect financier, il faut des bénévoles pour intervenir, transporter les animaux, gérer la communication, ou l’administratif… Aujourd’hui, environ six personnes sont actives presque quotidiennement et une dizaine sont en soutien ponctuellement. L’association appelle à de nouveaux bénévoles. Les amoureux des animaux disposant de temps libre peuvent rejoindre l’association, « pour trapper et transporter les animaux, intervenir sur des sauvetages… »

Ensuite s’impose un nouveau défi, la réhabilitation des animaux chez une nouvelle famille. Là aussi, l’association accuse d’un manque cruel de moyens.

Trouver un nouveau foyer

« Nous avons vraiment besoin d’avoir des familles d’accueil qui soient des points de chute lors des sauvetages » déclare Céline. C’est un réel obstacle. Sauver les animaux, c’est une chose, mais faut-il pouvoir leur trouver un toit « On a d’autres sauvetages à faire, qui sont en attente, mais à qui on n’a pas pu dire oui pour le moment, parce qu’on manque justement de famille d’accueil, c’est assez complexe » ajoute-t-elle.

« Caramel et Guimauve ont trouvé leur famille pour la vie » – ©PSSA

À l’inverse de la SPA disposant de locaux, les animaux sont pris en charge par des familles d’accueil, le temps de leur trouver une nouvelle famille d’adoption. C’est une étape transitoire pour l’animal. Celles-ci sont sélectionnées et les animaux sont confiés en fonction des possibilités de la famille, notamment en termes d’espace. Aucun critère particulier n’est requis pour devenir famille d’accueil, « nous, ce qu’on demande, c’est qu’elles aient au moins une pièce d’isolement pour pouvoir faire les quarantaines. Ou bien au moins le temps que l’animal s’habitue à l’environnement et se détresse, parce qu’ils sortent de situation souvent grave. »

Ainsi, l’association Protéger, Sauver, Soutenir les Animaux appelle à votre aide pour continuer de sauver les chiens et chats de la région. Le fonctionnement de l’organisme est simple, « On a les acteurs. Les acteurs, ce sont les bénévoles, les familles d’accueil et on a le moteur, ce sont les dons », conclut Céline Gabrielli. L’un ne va pas sans l’autre et chacun peut avoir son rôle à jouer pour le bien-être animal.


Informations supplémentaires :