Reportage

PowHer : tous unis pour représenter la Journée internationale des droits des femmes

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Le Prince Albert II, la Princesse Stéphanie et Louise Cordeau, lors de l'inauguration de la journée du 8 mars, dédiée aux femmes © Milla Lanciego

Ateliers, tables rondes, conférences : c’est aux couleurs rose que l’espace Léo Ferré s’est transformé le 8 mars 2024, pour cette journée spéciale. 

Qui dit 8 mars, dit bien évidemment journée des femmes. Pour célébrer au mieux cette journée internationale, l’espace Léo Ferré a cette année ouvert ses portes aux membres du Comité pour la promotion et la protection des droits des femmes, créé en 2018. Invité d’honneur de l’événement aux côtés de la Princesse Stéphanie et la présidente du Conseil du statut de la femme Louise Cordeau, le Prince Albert II a déposé son message sur l’arbre à vœux, installé à l’entrée de la salle pour l’occasion. Une action symbolique pour marquer l’inauguration de la journée.

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De 9 heures à 18 heures, PowHer s’articule autour de quatre thématiques : l’éducation, la santé, le travail et le sport. Des ateliers, tables rondes et conférences ont animé la journée. Le tout, pour une seule et même cause : le droit des femmes.

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L’arbre à voeux, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes © Milla Lanciego
Lecture de poème sur les droits des femmes, organisée par l’association Aux Coeurs des Mots © Milla Lanciego

Faire du droit à l’égalité une réalité

« Au rythme actuel des changements législatifs dans le monde, il faudrait 286 ans pour atteindre l’égalité des droits entre les femmes et les hommes », déclare la Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération, Isabelle Berro-Amadeï, lors du discours d’ouverture. S’il ne fait aucun doute que le droit de la femme s’est transformé au fil des années, le combat est loin d’être terminé. « Il faut se rappeler qu’il n’y a pas longtemps, le droit des femmes était encore limité. Ces droits acquis doivent être préservés », continue-t-elle.

Pour faire entendre leur voix, la dizaine de stands présents sur place, n’y est pas allée de main morte. Livres, jeux vidéo, cartes, quiz : des goodies et lots à gagner viennent compléter les activités interactives proposées par chacun d’entre eux. Des lectures de poèmes aux animations théâtrales : chaque activité est bonne à prendre pour faire passer le message.

Pour Natasha Frost-Savio, Présidente de Pink Ribbon Monaco, aucun droit ne doit passer à la trappe aujourd’hui : « La santé de la femme est un sujet important. Nous avons créé un guide ludique pour apprendre aux femmes les petits gestes afin de prendre soin de leur corps et le protéger ». Élaborée par la Croix-Rouge Monégasque, une roue de l’égalité propose même d’en apprendre plus sur les femmes et briser les tabous.

Le Docteur Marie Blouet, pour le stand Pink Ribbon et la sensibilisation au dépistage précoce du cancer du sein © Milla Lanciego

Unis, on va plus loin

« Nous sommes tellement heureux de nous réunir aujourd’hui, cela vient achever cinq années de travail commun », se réjouit Céline Cottalorda, déléguée interministérielle pour les droits des femmes. S’unir pour une prise de conscience encore plus forte reste primordial, après tant d’années.

« Chacun de notre côté, nous arrivons à faire quelque chose, mais lorsque nous sommes ensemble, c’est encore plus valorisé. Nous aimerions pouvoir nous réunir encore plus, et pas uniquement aujourd’hui, car les femmes doivent être soutenues au quotidien », affirme André-Pierre Couffet, Président de l’AS Monaco Foot Féminin.

Pour l’artiste-peintre Toby Wright, si cette égalité concerne les femmes, elle doit aussi parler aux hommes. « Tout homme a forcément une femme dans sa vie, une mère, une sœur, une cousine. Nous sommes aussi touchés par cette problématique, et nous nous devons de donner de la voix aux femmes », déclare le représentant du stand She Can He Can Monaco.

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André-Pierre Couffet, Président de l’AS Monaco Foot Féminin, pour le stand des sports féminins © Milla Lanciego
Laurence Dionigi et Toby Wright pour le stand She Can He Can © Milla Lanciego

Un message destiné aux nouvelles générations

Casser les stéréotypes et faire évoluer les mentalités, et ce dès le plus jeune âge. Pour Cécile Kappler, responsable du Centre d’Information de l’Education Nationale, cette journée est l’occasion de pousser les femmes à ne plus avoir peur. « Les filles n’osent pas se diriger vers certains secteurs d’activité. Elles se freinent et c’est dommage, on aimerait changer ça », exprime-t-elle. L’occasion de montrer aux jeunes filles, que chaque métier est accessible : « Un homme peut se diriger vers le social, et une femme peut très bien s’axer dans le bâtiment », conclut-elle.

Une mission que Thomas Martini, Responsable du Développement de l’AS Monaco Foot Féminin, souhaite aussi défendre dans le sport. « On veut faire connaitre aux petites filles tous les sports, sans avoir d’apriori. Le football, le rugby c’est pour les garçons, aujourd’hui ce n’est plus le cas ».

Les jeux vidéo sont même mis à l’honneur. Mais cette fois-ci, pas question d’oublier les femmes : « Les enfants se rendent compte qu’il n’y a pas que des hommes dans les jeux vidéo, ils se disent je vais essayer de jouer avec des équipes féminines, et ça leur plaît », exprime Nathan Tibaut, face au stand de la Médiathèque de Monaco.

Les enfants jouant à EAFC24 avec les sélections féminines au stand de la Médiathèque de Monaco © Milla Lanciego

En attendant l’année prochaine, rendez-vous le 25 novembre 2024, pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.